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Channel: Mon odyssée littéraire
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Le Château Ambulant.

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Le château ambulant/Howl's Moving Castle,
Réalisé par Hayao Miyazaki
1h59min
Sorti en 2004 (Japon) / 2005 (France)


Avec les voix de :

- VO : Chieko Baisho (Sophie), Takuya Kimura (Hauru), Akihiro Miwa (la sorcière des Landes), Tatsuya Gashuin (Calcifer), Ryunosuke Kamiki (Marco)...

- VF : Frédérique Cantrel et Laura Préjean (Sophie), Rémi Bichet (Hauru), Catherine Sola (la sorcière des Landes), Thierry Leroux (Calcifer), Simon Koukissa (Marco)...


Synopsis :

La jeune Sophie, âgée de 18 ans, travaille sans relâche dans la boutique de chapelier que tenait son père avant de mourir. Lors de l'une de ses rares sorties en ville, elle fait la connaissance de Hauru le Magicien. Celui-ci est extrêmement séduisant, mais n'a pas beaucoup de caractère... Se méprenant sur leur relation, une sorcière jette un épouvantable sort sur Sophie et la transforme en vieille femme de 90 ans. Accablée, Sophie s'enfuit et erre dans les terres désolées. Par hasard, elle pénètre dans le Château Ambulant de Hauru et, cachant sa véritable identité, s'y fait engager comme femme de ménage. Cette " vieille dame " aussi mystérieuse que dynamique va bientôt redonner une nouvelle vie à l'ancienne demeure. Plus énergique que jamais, Sophie accomplit des miracles. Quel fabuleux destin l'attend ? Et si son histoire avec Hauru n'en était qu'à son véritable commencement ?

Mon avis :

Inutile que je résume l'histoire, le synopsis le fait très (trop) bien à ma place, il est même un peu trop révélateur à mon goût, ça ne laisse pas beaucoup de suspense à découvrir pour le début du film, néanmoins ça faisait déjà un petit moment que j'avais envie de découvrir les productions d'Hayao Miyazaki, ce fameux producteur japonais qui a réalisé quelques perles, dit-on...

Ce film d'animation apporte son lot de personnages, tous attachants, pas forcément marquants, mais attachants, même le simple épouvantail mouvant baptisé Navet par Sophie. Nous avons bien-sûr Sophie, pas trop niaise, adorable, serviable, patiente, douce, elle ne sombre jamais face à l'adversité, je trouve même qu'elle ne se désespère pas vraiment lorsqu'elle est sous l'emprise du sortilège de la sorcière des Landes. Certes, elle est surprise, choquée et effrayée au début, et va jusqu'à fuir le foyer familial, de peur d'être surprise sous cette apparence par les membres de sa famille mais après cela, elle semble plutôt bien s'accommoder de sa nouvelle apparence, ne se plaint pas trop et ne se pousse pas trop pour remédier à sa situation, du moins c'est comme ça que je l'ai senti. J'ai été un peu surprise et déçue de ce côté-là, j'aurais cru que Sophie, qui passe de 18 à 90 ans, ait plus de mal à s'accommoder à son corps devenu plus vieux, plus fragile, et que par conséquent ses mouvements seraient plus lents et douloureux, mais ce genre de scènes sont rares, voire inexistantes.

Sophie et monsieur Navet.

Néanmoins, qu'elle ait 18 ou 90 ans, Sophie reste un personnage plutôt plaisant à suivre. Après elle vient ensuite le magicien Hauru, qui change parfois d'apparence, qui paraît un peu narcissique au début (allant jusqu'à clamer : à quoi beau vivre si l'on est pas beau ?), manquant même de caractère sous son charisme, se révélant même un peu lâche. Bref, il se révèle assez vaniteux et immature au départ, mais on le connaîtra sous un nouveau jour au fur et à mesure du film. Au contact de Sophie, il apprendra peu à peu à changer et se révélera un homme courageux et avec d'honnêtes intentions au fur et à mesure qu'on apprend à mieux le connaître. D'autres personnages sont présents, comme Calcifer, qui est le feu parlant et possédant des yeux, qui nourrit le Château Ambulant d'Hauru, et qui lui permet de fonctionner. Calcifer paraît un peu farouche, mais c'est juste quelqu'un qui aime jouer les gros durs sans en être un ; sans oublier le petit Marco, le jeune apprenti d'Hauru pour qui Sophie se prend d'affection, affection réciproque d'ailleurs. J'ai beaucoup aimé cette espère de petite famille qu'ils formaient tous au château ambulant.


Hauru et Sophie.
Le château est d'ailleurs un autre élément qui a attiré mon attention. Il n'a rien d'un château tel qu'on se l'imagine, un château d'aspect médiévale ou plus moderne comme celui de Versailles. C'est une espèce de grande demeure qui se déplace avec des pattes d'acier et qui possède plusieurs cheminées, et qui peut changer d'apparence. Hauru ayant même fait changer le château niveau intérieur pour qu'elle ressemble plus à une maison conviviale, rien que pour Sophie. Ce château possède aussi une porte d'entrée qui, avec un système mécanique plutôt simple mais que j'aurais du mal à expliquer avec mes mots, donne accès à divers endroits si on actionne une manette. C'est une demeure originale, assez loufoque, mais qui présente un aspect assez convivial et Sophie ne met pas beaucoup de temps pour s'habituer au château et ses habitants. L'univers dans lequel prend place l'histoire est aussi particulier. Ce n'est pas dans notre monde, c'est certain. On a affaire à une espèce de mélange entre Jules Verne et l'ère victorienne. Au niveau des habitations et des vêtements, nous sommes dans le passé mais la présence de magiciens et d'une guerre impliquant des magiciens place cette histoire dans un univers imaginaire. J'ai beaucoup aimé les représentations des bâtiments, surtout du magnifique palais royal, et le contexte d'une guerre impliquant des sorciers rend l'histoire intéressante et intrigante. Ce monde est parfois étrange et mystérieux, mais intéressant, j'aurais aimé en savoir plus.

Au niveau de l'animation et du dessin, rien à dire, sans être un style à couper le souffle, les dessins sont beaux, doux et agréables à regarder. Il y a un certain aspect magique, rien que de voir le château se mouvoir, c'est quelque chose ! La force du film reste aussi les personnages, en plus de l'histoire et des graphismes, les personnages sont empreint d'une humanité touchante. Malgré le contexte d'une guerre, les sentiments passent en premier, il y a des relations touchantes. La bande-son est belle et agréable à écouter, aussi. Ce n'est certainement pas le film de l'année, je n'ai pas eu "the" révélation, mais je me suis laissée facilement porter par ce film d'animation plein de poésie et de légèreté et puis, j'ai tellement d'autres productions de Miyazakià découvrir, j'aurais forcément un coup de cœur pour l'un d'entre eux, j'espère.

Je termine avec une représentation du fameux château ambulant d'Hauru :)

Mon voisin Totoro.

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Mon voisin Totoro/My neighbor Totoro,
Réalisé par Hayao Miyazaki
1h26min
Sorti en 1998 (Japon) / 1999 (France)


Avec les voix de :

- VO : Noriko Hidaka (Satsuki), Chika Sakamoto (Mei), Shigesato Itoi (Tatsuo, le père), Hitoshi Takagi (Totoro et le chat-bus), Tanie Kitabayashi (Grand-mère), Toshiyuki Amagasa (Kanta)...

- VF : Mélanie Laurent (Satsuki), Marie-Charlotte Leclaire (Mei), Thierry Ragueneau (le père), Colette Venhard (Grand-mère), Donald Reignoux (Kanta)...



Synopsis :

Deux petites filles viennent s'installer avec leur père dans une grande maison à la campagne afin de se rapprocher de l'hôpital ou séjourne leur mère. Elles vont découvrir l'existence de créatures merveilleuses, mais très discrètes, les totoros. Le totoro est une créature rare et fascinante, un esprit de la forêt. Il se nourrit de glands et de noix. Il dort le jour, mais les nuits de pleine lune, il aime jouer avec des ocarinas magiques. Il peut voler et est invisible aux yeux des humains.

Mon avis :

Depuis Le château ambulant, j'ai vu trois autres films de Miyazaki, celui-ci est le plus récent que j'ai visionné. Je crois que vous allez bouffer du Miyazaki sur ce blog...

Dernière découverte en date donc, je choisi les films en fonction de mon intérêt par rapport à la lecture du synopsis et éventuellement la découverte de quelques extraits. Je connaissais déjà le personnage de Totoro sans jamais avoir vu le film, à présent que c'est chose faite, je peux d'ores et déjà dire que le film est à l'image même de Totoro : simple mais mignon. C'est ainsi que j'ai trouvé le film, mignon, irrésistible, adorable, avec un scénario simple : pas de tragédie, pas d'histoire complexe, juste un père de famille qui part s'installer dans la campagne japonaise avec ses deux petites filles, Mei et Satsuki, pour mieux se rapprocher de l'hôpital dans lequel sa femme est en convalescence. Dans cette jolie campagne paisible, les filles feront la rencontre de trois créatures peu ordinaires : les Totoros.

Le scénario est vraiment simple et l'histoire ne va pas au-delà des interactions des filles avec les Totoros, en ajoutant à cela quelques moments en famille. Autant dire qu'il n'y a pas vraiment d'histoire, le scénario est assez simplet mais je suis retournée dans mon enfance. Le film a très bien su retranscrire l'enfance dans son essence simple et les enfants et leurs réactions, leur façon de vivre. Mei et Satsuki représentent l'enfance à l'état pur, elles sont innocentes, gentilles, adorables, elles se disputent comme des sœurs à la manière des enfants tout comme elles ont leurs moments de complicité et d'entente. Ce film retranscrit très bien cela, et les réactions que peuvent avoir les enfants face à des situations qu'ils ne peuvent pas comprendre ou réagir de la même façon qu'un adulte, comme la maladie de leur mère. Mais cette histoire est mignonne. Les décors, fidèles à Miyazaki, sont d'une simplicité mais aussi beaux dans cette simplicité. J'ai beaucoup aimé les graphismes, surtout concernant la campagne japonaise avec les champs, les cours d'eau, la forêt avec l'immense arbre des Totoros. C'est une nature très belle mais simple, on a envie de tremper ses pieds dans l'eau, courir dans les bois avec l'ombre des feuilles sur la peau, cueillir des fleurs, grimper dans les arbres, le tout sous un magnifique ciel ensoleillé.


Outre la nature, Mei et Satsuki découvriront, grâce à Totoro, un monde qui - sans quitter le cadre de la campagne japonaise - suscite le rêve et l'émerveillement, il y a une certaine magie qui émane de Totoro, notamment quand il se rend "maître" de la nature ou qu'il fait appel au Chat-Bus. Outre cet étrange Chat-Bus, nous avons les noiraudes que les deux sœurs rencontrent souvent en partant explorer leur nouvelle maison de campagne, une maison japonaise traditionnelle, ces noiraudes sont des espèces de boules de suie humanoïdes timides ou bien alors facilement apeurée, ainsi que deux autres Totoro, le Totoro à l'affiche est le plus grand soit le O-Totoro. Il est parfois accompagné de Chu-Totoro (un Totoro de taille moyenne, bleu et blanc) et Chibi-Totoro (le plus petit Totoro, de couleur blanche mais qui peut se rendre invisible s'il le souhaite), je regrette d'ailleurs un peu que ces deux derniers n'apparaissent pas aussi souvent que le O-Totoro, il aurait été intéressant de voir comment ils auraient été exploités, ce qu'ils auraient pu apporter au film.

Cependant, j'ai beaucoup aimé les scènes avec le grand Totoro, ces créatures ne parlent pas vraiment, hormis une espèce de cri, mais ce sont des créatures adorables, serviables, des espèces d'esprit de la forêt, sensible aux enfants, et très amusante, il suffit de voir la scène où, Satsuki ayant prêté son parapluie à Totoro une nuit de grande averse, sous les arbres de la forêt, Totoro soit interloqué par le bruit des gouttes tombant sur le parapluie et qu'il aime tellement ces bruits qu'il fait un grand bond pour recevoir sur son parapluie toute l'eau de pluie des arbres et feuilles et qu'il soit aux anges en attendant le bruit de toute l'eau sur son parapluie. D'ailleurs, voici une image de cette scène :

Totoro n'ayant qu'une feuille pour se protéger, Satsuki va lui prêter son parapluie
pour qu'il puisse se protéger de la pluie.


Ce sont des grosses boules de poils très expressives, surtout au niveau du sourire et surtout concernant le grand Totoro, des gardiens bienveillants de la forêt non mis en danger par l'homme car seules les deux petites filles font sa connaissance (je me demande même s'il n'y a que les enfants qui ont la capacité de les voir, avec leur cœur innocent), des créatures inoffensives qui dorment le jour et voyagent en Chat-Bus. On peut reprocher à ce film la simplicité, sinon le manque d'histoire, mais ce film dans toute sa simplicité est attachant par ses personnages, et magnifique par son graphisme et sa musique, c'est comme une douce et amusante fable à raconter pour petits et grands... et qui plaira aisément aux plus jeunes. Une jolie histoire sur l'enfance, la beauté de la nature et son rapport avec l'homme, avec des moments touchants en famille ou avec les Totoros. Un joli film que je revisionnerai sans aucun doute un jour !

Totoro et le Chat-Bus (avec Satsuki portant Mei sur son dos, sur le côté)

Top Ten Tuesday : Le début des 10 derniers livres lus.

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Le Top Ten Tuesday est un rendez-vous hebdomadaire qui prend lieu chaque mardi, et qui a été initié par The Broke and the Bookish et repris en français par Iani. Chaque semaine est lancé un thème en rapport avec la lecture et le but est de répondre au thème en faisant une liste de 10 réponses.

Le thème choisi est celui du 19 novembre 2013. Il ne s'agit cependant pas ici forcément des 10 derniers livres lus car la plupart des derniers livres que j'ai lu étaient des emprunts et que je ne peux pas récupérer ces livres pour recopier le début. Parmi ces livres, je compte aussi les relectures que j'ai faites récemment. Certains titres listés ne sont pas encore chroniqués sur ce blog, mais ça devrait venir.

Le début des 10 derniers livres lus.

1.

 « Je suis un Français libre

Je crois en Dieu et en l'avenir de ma patrie
Je ne suis l'homme de personne
J'ai une mission et je n'en ai qu'une : celle de poursuivre la lutte pour la libération de mon pays […] »


Traits d'esprit de Charles de Gaulle, choisis par Marcel Jullian.

2. 

« Creusée dans le sol au cœur d'un immense pentacle gravé à même les dalles nues et froides, la cuve occupait le centre de la crypte, sous une voûte soutenue par des colonnes massives. »


Les Lames du Cardinal (T.1), de Pierre Pevel.

3. 

« Il y a bien longtemps, dans une très lointaine galaxie...L'Ancienne République était une République de légende, plus grande que l'espace ou le temps. Inutile de dire où elle se situait ni d'où elle venait. Il suffisait de savoir que... c'était la République.»


La Guerre des Étoiles (T.1), de George Lucas.

4. 

« On n'a que quelques heures, alors écoute bien.Si tu entends cette histoire, ça veut dire que tu es déjà en danger. Sadie et moi sommes peut-être ta seule chance. File à l'école. Trouve le casier. Je ne précise pas quelle école ni quel casier. Si tu es la personne que je crois, tu sauras. »


La Pyramide Rouge, de Rick Riordan.

5. 

« Si un invité meurt inopinément chez vous, ne prévenez surtout pas la police. Appelez un taxi et dites-lui de vous conduire à l'hôpital avec cet ami qui a un malaise. Le décès sera constaté en arrivant aux urgences et vous pourrez assurer, témoin à l'appui, que l'individu a trépassé en chemin. Moyennement quoi, on vous fichera la paix. »


Le Fait du Prince, d'Amélie Nothomb.

6. 

« Il ressemble à un mort vivant, pensa Xizor. On dirait un cadavre momifié décédé depuis plus de mille ans. C'est étonnant qu'il soit toujours en vie mais ça l'est bien moins que le fait qu'il soit l'homme le plus puissant de toute la galaxie. Il n'est même pas si âgé que cela ; c'est un peu comme si quelque chose le rongeait de l'intérieur, inexorablement. »

Les Ombres de l'Empire, de Steve Perry.

7. 

« La feuille était posée sur le siège en cuivre de la limousine blindée. La femme s'en saisit et la contempla quelques instants, relisant pour la centième fois les quatre noms inscrits dessus. Sa décision était prise : elle devait agir sans attendre.'Gouverner, c'est prévoir', avait dit un journaliste français du siècle dernier. »

Loup y es-tu ?, d'Henri Courtade.

8. 

« En 1815, M. Charles-François-Bienvenu Myriel était évêque de Digne. C'était un vieillard d'environ soixante-quinze ans ; il occupait le siège de Digne depuis 1806. »


Les Misérables, de Victor Hugo.

9. 

« A Berlin, 8 auguste 1736. Monsieur, quoique je n'aie pas la satisfaction de vous connaître personnellement, vous ne m'en êtes pas moins connu par vos ouvrages. Ce sont des trésors d'esprit, si l'on peut s'exprimer ainsi, et des pièces travaillées avec tant de goût, de délicatesse et d'art, que les beautés en paraissent nouvelles chaque fois qu'on les relit. »


Correspondance de Voltaire avec le roi de Prusse, par Édouard de Pompéry.

10. 

« Il était sept heures d'une soirée très chaude, sur les collines de Seeonee, quand père Loup s'éveilla de son somme journalier, se gratta, bâilla et détendit ses pattes l'une après l'autre pour dissiper la sensation de paresse qu'il sentait encore à leurs extrémités. »

Le Livre de la Jungle, de Rudyard Kipling.


A bientôt pour un prochain rendez-vous "Top Ten Tuesday" !

Nip/Tuck / Ghost Whisperer.

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A l'origine, je ne devais pas parler de séries télévisées sur ce blog ; celui-ci étant majoritairement consacré aux livres puis aux films. Cela a changé depuis quelques temps, j'ai redécouvert mes anciennes séries fétiches, j'en ai découvertes d'autres, de ce fait, je suis retombée amoureuse des séries tv auxquelles je consacre plus de temps de visionnage qu'aux films, ainsi j'ai crée une catégorie pour les séries tv sur ce blog. Je parlerai majoritairement des séries que j'ai bien aimé, mes coup de cœur, les premières que j'ai vraiment suivi jusqu'au bout, mais sans parler des classiques que nous connaissons tous. Je commencerai par parler des premières séries que j'ai vraiment aimé, qui sont terminées pour la plupart, mais dont l'intérêt s'est quelque peu estompé, tout en gardant un bon souvenir de ces séries. Je parlerais en dernier lieu de mes séries coup de cœur, bien que l'ordre des séries selon ma préférence peut changer avec le temps (au fur et à mesure que je découvre d'autres séries ou qu'une me déçoit ou qu'une autre que j'aimais assez bien s'améliore et devienne un coup de cœurVoici donc la première vague !

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Série n°14 : Nip/Tuck.

Aaaah, Nip/Tuck, toute une histoire ! A l'origine, j'avais découvert et suivi la série juste pour les beaux yeux de Julian McMahon, acteur découvert dans Charmed que j'avais immédiatement adoré. C'est aussi la première série télévisée dans laquelle Julian McMahon a joué jusqu'au bout, lui qui n'a jamais su rester longtemps dans une série télévisée. Ça aurait été embêtant, vu qu'ici il est l'un des personnages principaux. Ici, il a troqué son costume de démon de Charmed pour une blouse blanche de chirurgien en plein cœur de Miami.


Donc Nip/Tuck, ça suit deux chirurgiens plasticiens de Miami et qui sont aussi les meilleurs amis du monde depuis la fac de médecine : Sean McNamara et Christian Troy. L'un est père de famille, marié avec son amour de la fac de médecine, Julia ; Christian lui est l'éternel célibataire qui aime boire, sortir, faire la fête, draguer la gente féminine et le sexe. Ces deux collègues et amis sont si différents mais si proches, presque frères, mais cette amitié pour Christian reste assez floue, surtout qu'à un moment, dans un épisode où Christian rêve, il embrasse Sean. Mais cela ne devient pas un élément de la série : s'il y a eu l'espace de quelques épisodes une ambiguïté dans la relation Sean/Christian et que ce dernier s'est interrogé sur sa sexualité, il reste toujours le charmeur de ses dames, l'indécrottable célibataire qui aura eu quelques rares relations durables.

Autant dire que l'univers de la chirurgie plastique ne m'attire pas du tout, mais vraiment pas ; or ici, on se retrouve plongé dans cet univers et pas qu'un peu. La série est plutôt violente, souvent crue et certains cas médicaux sont assez choquants, je ne donnerai pas trop d'exemples parce qu'il y en a beaucoup, mais disons qu'il ne faut pas être prude ni avoir peur du sang quand on regarde Nip/Tuck. Du sexe en veux-tu en voilà (blâmez Christian le nymphomane), du sang et encore du sang car on voit comment se déroulent les opérations, et même lorsqu'ils font de la chirurgie réparatrice, parfois c'est sanglant, rien qu'avec la saison trois avec l'affaire du Découpeur, un fou s'amusant à mutiler ses victimes parce qu'elles sont belles et que pour lui, la beauté est une malédiction et non un don. Je dois dire que même si c'était violent et sanglant, cette enquête m'a tenu en haleine jusqu'au bout tant j'étais impatience de voir tomber le masque du Découpeur et même si le final de cette saison m'a déçu sur l'identité du Découpeur, je retiens cette saison comme l'une des plus inoubliables comme la seconde où Sean est en pleine crise de la quarantaine et où l'insensible Christian est aux petits soins avec une ex-petite amie qui se retrouve enceinte de lui. Lui si insensible se met à fondre devant son bébé. C'est un côté de lui presque inattendu mais attachant.

Même si bon, j'avoue qu'au fur et à mesure qu'on avance dans la série, ça devient moins palpitant malgré quelques bons épisodes et personnages, je dois même avouer n'avoir pas trop de souvenirs des deux-trois dernières saisons, mais je compte revisionner toutes les saisons un jour parce qu'au final, j'aime assez cette série télévisée et plus seulement parce qu'il y a le beau Julian McMahon : pour les personnages, la complicité entre Sean et Christian malgré les pavés sur la route parfois, et que pour me faire aimer une série parlant de chirurgie esthétique, il faut se lever de bonne heure... cette série m'aura bien changé et même forgé ma vision de la chirurgie plastique, c'est un univers où l'on ne veut que la beauté et la perfection, que ce soit pour être plus beau physiquement ou pour changer quelque chose de déformé. La beauté est un don mais parfois elle a ses inconvénients. D'une certaine façon, la chanson de l'opening de la série - A perfect lie, de The Engine Room - illustre bien le show : Make me beautiful, make me... a perfect soul, a perfect mind, a perfect face, a perfect lie... (Rends-moi beau/belle ; donne-moi une âme parfaite, un esprit parfait, un visage parfait, un parfait mensonge)

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Série n°13: Ghost Whisperer.

C'est une série télévisée découverte il y a déjà une paire d'année sur la chaîne TF1, j'ai beaucoup aimé les premières saisons et si à présent mon amour pour la série s'est quelque peu refroidi, je suis toujours avec plaisir, moins qu'avant mais j'aime toujours. Je devrais d'ailleurs revisionner les dernières saisons dont je garde peu de souvenirs, histoire de me rappeler de l'intrigue des dernières saisons et de la façon dont la série se termine...

Cette série se centre sur Mélinda Gordon, jeune mariée qui travaille dans une boutique d'antiquités avec sa meilleure amie Andrea. C'est une jeune femme tout à fait normale avec une vie bien tranquille, avec l'exception d'une chose : tout comme sa grand-mère avant elle, Mélinda a le pouvoir de voir les fantômes et de leur parler, ces fantômes sont comme des esprits errants encore rattachés sur Terre car ils sont morts de façon violente et/ou ont encore quelque chose à accomplir, à régler, choses qu'ils n'ont pas pu faire de leur vivant. C'est le rôle de Mélinda, quand sa petite vie tranquille se retrouve troublée par ces spectres qu'elle croise de façon quelque peu hasardeuse, de les aider à régler leurs problèmes, d'arranger les choses pour que ces morts puissent enfin trouver la paix et rejoindre la lumière qui les conduira dans le monde après la mort.

Donc on se contente pendant plusieurs épisodes et même 90% de la série aux fantômes que Mélinda croise et doit aider. Certains cas sont émouvants, d'autres moins, mais toujours intéressants à suivre. J'aime beaucoup l'idée d'un personnage qui puisse voir ce que les autres ne voient pas, cette faculté étrange de pouvoir voir et parler aux fantômes, et même les aider ; même si le plus souvent, Mélinda se retrouve dans des situations pas croyables et qu'il doit être étrange pour de parfaits inconnus ou même des proches pas au courant de voir Mélinda parler toute seule. Ça me rappelle un peu le manga xxxHolic de CLAMP où le protagoniste peut aussi voir les fantômes. Mais bien-sûr, se contenter du même schéma pendant plusieurs saisons peut être lassant à la longue, alors il y a parfois des tragédies par-ci par-là, des catastrophes et même avec ça, il m'arrivait de m'ennuyer et juste au moment où le personnage de Rick Payne, un spécialiste du paranormal bourré d'humour fasciné par le pouvoir de Mélinda, m'attirait et me plaisait énormément, il a fallu qu'il ne reste pas plus de deux saisons. 

Bref, je commençais à m'ennuyer de la série quand enfin la série a relancé mon intérêt, notamment quand Mélinda est tombée enceinte et que sa grossesse et la naissance de son enfant laissait présager qu'il aurait les mêmes dons que sa mère, qu'il soit même plus puissant. Donc la nouvelle saison a relancé mon intérêt pour la série. Encore heureux. Car j'aime certains personnage, l'idée générale, et surtout le générique si beau et mystique, idéal pour donner une idée de l'ambiance de la série. Donc voilà, si Ghost Whisperer n'est pas un coup de cœur et que mon intérêt s'est refroidi, même avec la nouvelle saison plus intéressante que l'avant-dernière, c'est une bonne série qui se laisse regarder avec plaisir.

Les Lames du Cardinal (T.1) - Pierre Pevel.

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L'auteur :


Né en 1968, Pierre Pevel est un écrivain français qui s'illustre dans le genre de la fantasy et de la science-fiction. Ses romans revisitent parfois l'Histoire en la mélangeant avec de la fantasy, comme sa saga Les Lames du Cardinal, qui connaît un certain succès.










Quatrième de couverture :

Paris, an de grâce 1633.Louis XIII règne sur la France et Richelieu la gouverne. Le Cardinal, l'une des personnalités les plus puissantes et les plus menacées de son temps, doit sans cesse regarder des ennemis de la Couronne. L'espionnage, l'assassinat, la guerre, tout est bon tour parvenir à leurs fins... et même la sorcellerie, qui est l'œuvre des plus fourbes adversaires du royaume: les dragons !

Ces redoutables créatures surgies de la nuit des temps ont en effet survécu et se dissimulent parmi les humains, ourdissant de sombres complots pour la reconquête du pouvoir. Déjà la cour d'Espagne est tombée entre leurs griffes... Alors, en cette nuit de printemps, Richelieu décide de jouer sa carte maîtresse. Il reçoit en secret un bretteur exceptionnel, un officier dévoué que la trahison et le déshonneur n'ont pourtant pas épargné : le capitaine La Fargue. Car l'heure est venue de reformer l'élite secrète qu'il commandait jadis, une compagnie d'aventuriers et de combattants hors du commun, rivalisant d'élégance, de courage et d'astuce, ne redoutant nul danger: les Lames du Cardinal !

Mon avis :

Il était temps que j'écrive cette chronique, depuis le temps que j'ai terminé cette lecture, mais j'étais une fois de plus occupée par la fac et je n'avais aucune motivation pour venir ici écrire mes impressions, mais je suis lasse et honteuse de laisser ce laisser ce blog avec des mises-à-jours irrégulières d'autant plus que j'ai bien aimé cette lecture, ainsi je me dépêche d'écrire mes impressions avant d'avoir oublié les souvenirs de cette lecture, et pour que je puisse enfin rattraper mon retard sur ce blog ! hormis ce livre, j'ai un autre livre ainsi que deux films à chroniquer ici.


L'édition de poche avec Folio.
Je n'ai jamais eu la fièvre "Trois Mousquetaires" où j'étais avide de lire un roman d'aventure se situant dans la France de Louis XIII ou Louis XIV, avec une histoire de cape et d'épée, de trahison et complots en tout genre... je n'ai même jamais lu les fameux Trois Mousquetaires de Dumas (ce que j'espère faire un jour), et si Les Lames de Cardinal n'offrent aucun Mousquetaire, j'ai voulu tenter pour la première fois un roman de cape et d'épée. La particularité de celui-ci est qu'il offre une pincée de fantasy avec des dragons. Fantasy et histoire, le mélange a-t-il fonctionné ? Déjà, un petit mot sur la couverture que je trouve attirante et qui reflète bien l'image que l'on pourrait se faire de la France du XVIIe siècle, mais je dois dire que la couverture offerte par les éditions de poche est tout aussi jolie, présentant la figure familière du cardinal de Richelieu avec son petit dragon. Pour entrer dans le vif du sujet, commençons par présenter les Lames du Cardinal, ce petit groupe d'aventuriers, toujours prêts à tirer l'épée pour le bien-être de la France, qui se compose de messieurs et d'une dame, tous regroupés pour combattre un ennemi qui se fait de plus en plus puissant : la Griffe Noire, association composée de dragons, des créatures anciennes qui entendent prendre la tête de l'Europe. Déjà bien implantée en Espagne, elle s'est donnée pour but de conquérir la France... encore intacte grâce aux interventions des Lames, mais la Griffe Noire demeure et n'a pas dit son dernier mot. Devant l'urgence de la situation, Richelieu, premier ministre de Louis XIII, qui tire habillement les ficelles de la politique, décide de faire appel - après des années d'absence - à ses célèbres Lames, d'autant plus que l'ennemi est farouche et que les dragons peuvent prendre une apparence humaine...

Loin d'avoir été tenue en haleine, je dois cependant avouer que Pierre Pevel a la maîtrise du suspens et des révélations dans ce tome, il y a certaines scènes ou révélations que l'on ne s'attend pas à voir venir, c'est le cas pour certains personnages comme le fameux Saint-Lucq. On découvre ainsi avec surprise qu'untel était en fait à la solde des "méchants", qu'un autre jouait un double-jeu, qu'un autre n'est pas celui qu'on croyait... sans pour autant avoir toutes les réponses à nos questions qui seront - je le pense - dans les tomes suivants, à savoir : les liens entre Richelieu et la Griffe Noire, pourquoi la Griffe Noire veut-elle s'emparer de la France et l'Europe ? qu'espère-t-elle en tirer... bref, les questions ne manquent pas et c'est tant mieux car ça donne envie de savoir la suite, surtout après l'énorme révélation de fin de tome et j'espère encore que c'est de la comédie de la part d'un certain personnage.

J'ai aussi aimé le contexte de l'histoire : Paris et ses environ, de l'an de grâce 1633, découvrir la capitale du XVIIe siècle avec ses petites rues pavées, ses faubourgs, les complots autour de la cour du roi et du cardinal, on sent qu'il y a eu un travail de recherche, notamment sur Paris et l'histoire de la construction de ses différents quartiers, ce qui montre bien que l'auteur a voulu reconstituer le plus fidèlement possible le Paris du XVIIe siècle et son ambiance, même au niveau du vocabulaire où l'on retrouve quelques mots de l'époque et j'ai apprécié cette initiative. J'ai également apprécié la beauté des descriptions, la plume de l'auteur est agréable et les descriptions bien menées. L'ouvrage se lit bien, d'autant plus que les chapitres sont courts et se lisent très bien. Les personnages, pour la plupart, sont plaisants à suivre et les dénouements imprévisibles donnent envie de continuer et on ne suit jamais le même personnage mais cette alternance des personnages ne m'a pas facilité la tâche pour bien les découvrir et m'y attacher.

Cependant, chacun a ses secrets et un passé qui a fait du personnage celui qu'il est, sans toutefois parvenir à cerner les personnalités de chacun, chacun peut encore nous surprendre... pour le meilleur et pour le pire. Nous avons une panoplie de personnages, cependant je n'ai eu aucun mal à tous les reconnaître et deux ont paru sortir du lot pour moi car plus intéressants : je parle de La Fargue des Lames, et Saint-Lucq, le sang-mêlé, quoique j'ai aimé suivre Lepratégalement et que je me demande comment Agnès, la seule femme des Lames, pourrait évoluer. Va-t-elle s'ouvrir plus ou demeurer mystérieuse et inaccessible (ce qu'elle m'a paru être) ? et puis savoir : mais bon sang, il prévoit QUOI Richelieu ? Il nage vers quel courant ??

J'aurais aimé en savoir plus sur la mythologie installée par l'auteur, à savoir les dragons, leur place dans l'Histoire et comment ils se sont mélangés aux humains et ont finis par revêtir une apparence humaine. Ce premier tome ne nous a révélé que peu de choses sur eux, à savoir : qu'ils existent depuis très longtemps, qu'ils ont fini par se mélanger à la population humaine, qu'ils sont attirés par l'or, qu'ils peuvent revêtir une apparence humaine, que les vrais dragons (s'entend les purs) n'existent presque plus, ne restent plus que les sangs-mêlés comme Saint-Lucq, ceux issus de l'union d'un humain et d'un dragon, qu'une grave maladie causée par les dragons peut infecter les humains qui peuvent en mourir, et que des petits dragonnets faisant office de pigeons voyageurs font fureur chez les nobles en Europe. 

Cependant, l'histoire était plaisante dans l'ensemble, même si ce ne fut pas un coup de cœur, j'aime assez pour vouloir découvrir la suite mais pas avec impatience. cela dit, l'étudiante en histoire que je suis a aimé ce roman et je trouve que l'auteur a su très bien allier la fantasy et l'histoire. Il n'y a pas trop de fantasy qui pourrait rendre l'histoire et l'Histoire irréaliste, et cette histoire de cape et d'épée a son charme, je dois l'admettre, c'est un bon roman jeunesse, je ne crache jamais sur une bonne histoire avec de la fantasy, de l'Histoire, des complots et des combats à l'épée !


La plume du Quetzalcoalt - Julien Pinson.

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Quatrième de couverture :

Après sept années passées au Nouveau Monde, le Pacifieur Impérial Arthorius revient à Rome avec, dans ses bagages, un colis bien embarrassant : une plume étrange qui jette le discrédit sur une des figures majeures de l'Empire Romain Millénaire : La Déesse Athéna, elle même. Arthorius se trouve alors plongé, malgré lui, au centre des intrigues olympiennes dans une enquête qui le conduira jusqu'à la Frontière, au cœur des Montagnes Rocheuses. Au fil de son voyage rien ne lui sera épargné, ni les courses poursuites avec les gangs de Néo Rhodes, ni les fusillades avec les tribus indiennes, pas même la compagnie de Dom, un faune vétéran de la légion, adepte du sarcasme à outrance.


Emprunt médiathèque.



Mon avis :

Je suis tombée sur ce livre tout à fait par hasard, à la médiathèque, je errais à la recherche d'un livre qui pourrait me plaire quand j'ai été attirée par la couverture du livre, placé en évidence sur une étagère. La couverture est en effet très jolie, d'autant plus que la figure d'une statue d'Athéna et la mention du nom d'une divinité aztèque sur la couverture a fini de me convaincre. Je l'ai donc emporté avec moi et l'ai terminé il y a peu. Alors, verdict ?

Si je ne me souviendrais pas de ce roman comme étant un roman extraordinaire, je retiendrais les personnages mais plus particulièrement l'univers peint par l'auteur dans lequel prend place le roman. Attention néanmoins, quand je dis que je n'ai pas trouvé ce roman extraordinaire, cela ne veut pas dire que je n'ai pas aimé. J'avoue ne pas avoir été emballée plus que ça (mettons ça sur le fait que j'ai lu ce roman de façon assez irrégulière en pleine période scolaire où j'étais prise par la fac), mais il n'empêche que j'ai passé un bon moment dans l'ensemble, que c'était une lecture divertissante et que j'ai été séduite par l'univers que nous offre l'auteur dans ce roman. 

En effet, dans cette histoire, nous sommes à des temps modernes (j'ignore l'année mais les trains sont, me semble-t-il, des trains à vapeur) où l'empire romain n'a pas chuté et est toujours au sommet de sa puissance. Bien que gardant quelques signes de sa glorieuse époque antique (tels que le Sénat, les tuniques, les divinités, les noms en -ius ou -us, etc.) a su avancer avec l'Histoire et se moderniser et notamment implanter des colonies dans le Nouveau-Monde, soit l'Amérique, comme la Nouvelle-Rhodes que nous visitons dans le roman. Ces deux univers - la Rome antique et la modernité - semblent à priori difficile à rapprocher mais l'auteur a su les mêler avec intelligence pour nous offrir un univers réaliste, vraisemblable, les technologies sont introduites avec bonne mesure et n'écrasent pas l'aspect plus antique que Rome a su conserver.


Représentation de Quetzalcoalt, sous
sa forme animale.
L'idée de l'empire romain qui ne se soit pas effondré et qu'il ait continué après l'Antiquité est intéressante et m'a beaucoup plu, quel voyage étrange que celui d'un empire romain encore d'actualité, avec des éléments plus modernes comme le train ou les canons. S'ajoute à cela un aspect plus mythologique. Notre héros coutoie un satyre à la langue bien pendue et au sens du sarcasme acéré : Domini, nommé plus familièrement Dom, et que j'ai pris plaisir à suivre à cause de la touche d'humour qu'il apportait et pour sa loyauté envers Arthorius. Autre élément mythologique : la place des dieux de divers panthéons. Aucune mention au christianisme, le panthéon greco-romain est celui présent dans le roman, plus particulièrement sous leur appellation grecque et qui apparaissent à certains mortels lors d'un conseil, conseil auquel Arthorius va participer car il a découvert au Nouveau-Monde une plume qui n'a rien d'une plume ordinaire et qui aurait appartenu à Quetzalcoalt, la divinité aztèque qui revêt souvent une apparence de serpent à plume géant. Or, Athéna aurait détruit ce serpent des années de cela. Peu satisfaits d'être remis en question, les dieux ordonnent à Arthorius de mener l'enquête...

Arthorius est Pacifieur pour Rome, bien que sa mission l'engage à ne prendre parti pour aucun camp et d'agir comme un diplomate, sa mission est de maintenir une paix diplomatique entre Rome et les autres pays, de garder des relations politiques et diplomatiques pacifiques, il veille à cela. En tant que tel, Arthorius connaît de nombreuses langues, dont celles des Apaches dont on fait la connaissance. Arthorius est aussi un personnage intelligent, qui analyse ses interlocuteurs afin de les cerner, de voir à qui il a affaire et de quel tempérament est faite la personne en face de lui, de plus c'est un personnage plutôt débrouillard, bref plaisant à suivre (même si j'avoue que celui à m'avoir plus marqué est le satyre), j'ai aussi aimé le personnage du celte Scythe, assez sombre et inquiétant, bien que j'ai cru qu'il aurait joué un plus grand rôle dans l'histoire. J'aurais aussi aimé revoir Aponi et sa sœur après la résolution de l'affaire. Je me demande d'ailleurs si l'auteur envisage une suite, d'écrire une nouvelle intrigue avec les même personnages et le même univers ?

Outre les divinités grecques (peu présentes, souvent mentionnées), nous avons donc Quetzalcoalt, qui fait plus office ici de grand monstre mythologique que divinité aztèque car dans la mythologie aztèque, Quetzalcoalt est une divinité plutôt bienveillante malgré son apparence de gros serpent à plume (l'apparence humaine n'est pas plus séduisante, on préférera l'apparence animale, enfin passons), mais les divinités aztèques étant si peu exploitées dans le domaine de la fiction, je ne chipoterais pas sur ce coup-là. J'ai également apprécié les mentions à certaines divinités amérindiennes, comme Coyote. Mais toutes ces divinités, on en parle beaucoup, mais elles sont peu présentes, en revanche les créatures mythologiques sont bel et bien là : centaures, minotaures, satyre... et ce n'est pas l'action qui manque, il y a pas mal de rebondissements.

J'aurais peut-être aimé voir les divinités plus présentes, quelques descriptions supplémentaires notamment au niveau de certaines inventions que j'ai eu du mal à me visualiser, et peut-être aussi le lexique de fin méritait quelques mots de vocabulaire supplémentaire tel que dictateur et hoplite. Etant étudiante en histoire, je connais la signification de ces mots mais beaucoup savent-ils qu'un hoplite est un soldat et qu'un dictateur chez les Romains n'est pas le genre de dictateur que notre esprit contemporain s'imagine ? Néanmoins, j'ai passé un bon moment avec ce roman, et ma foi, je ne dirais pas non à une suite !

Extrait :

L'euphorie de la fête, de l'alcool et du calumet quitta d'un coup le Pacifieur. Il prit une grande inspiration et tenta de se concentrer. L'homme masqué, quant à lui, ne le quittait pas du regard. Arthorius ne douta pas longtemps du motif de sa présence et il ne fut même pas étonné quand il vit que l'autre tenait un poignard.
- Vous ne devriez pas danser avec un truc pareil dans les mains. C'est un coup à se crever un œil.

III.

Le 10e Royaume.

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Le 10e Royaume/The 10th Kingdom.
Réalisé par Simon Moore.
Une saison (05 épisodes de 75 minutes)
Sorti en 2000.



Avec : Kimberly Williams, John Larroquette, Scott Cohen, Daniel Lapaine, Dianna Wiest, Camryn Manheim, Ed O'Neill, Rutger Hauer...








Synopsis :

Projetée à travers un miroir magique, Virginia va se laisser entraîner dans une folle aventure, dans une réalité où fées et sorcières côtoient lutins, princes et autres créatures incroyables. Le prince Wendell White, transformé en chien par sa méchante belle-mère le jour de son couronnement, compte sur l'aide de Virginia pour récupérer son trône...

Mon avis :

J'ai fait récemment découvrir à ma petite sœur Le 10e Royaume, un film que j'avais vu pour la première fois diffusé sur M6 quand c'était la période des vacances de Noël, ce film/téléfim est passé il y a quelques jours sur le câble, et j'en ai profité pour regarder aussi avec ma sœur car la version de M6 avait coupé plein de passages pour en faire un film en deux parties. Pas malin du tout, mais ce n'était pas la première fois que je voyais la chaîne couper des extraits ou changer des paroles de personnages...

Je confirme que le film est bien mieux avec tous ses passages en entier, c'est plus cohérent, plus intéressant et ça m'a confirmé que j'aimais vraiment ce film (enfin, je dis film... film en cinq parties alors !), un vrai coup de cœur, je ne peux que conseiller. Je serais même tentée de découvrir un jour l'oeuvre qui a été inspirée de la série, même si le roman de Dean Wesley Smith et de Kristine Kathryn Rusch (The 10th Kingdom : Do you believe in magic ?) n'existe que dans sa version originale.

Comment commencer ? C'est l'histoire d'un prince, Wendell, prêt à être couronné roi d'un royaume dans un monde magique, un monde qui a vu vivre les héros et héroïnes des contes de fées que l'on connaît si bien : Perrault, Grimm... avec Blanche-Neige, Cendrillon, le Petit Chaperon Rouge, les nains, la marâtre de Blanche-Neige... Ces femmes comme Cendrillon ou Blanche-Neige ont fondé ces neuf royaumes magiques et le prince Wendell est le petit-fils de Blanche-Neige ; malheureusement, l'ancienne apprentie de la marâtre de Blanche-Neige, plus communément nommée la Reine, s'échappe de sa prison et parvient à transformer Wendell en chien, et le chien de la Reine prend l'apparence du prince. Son but ? Mener au trône le faux Wendell pour régner sur les 9 royaumes, afin de venger la marâtre de la Reine Blanche.  Wendell, en chien, parvient à s'échapper et atterrit, par l'intermédiaire d'un miroir magique, à Manhattan où il sera recueilli par une jeune fille, Virginia, et son père, Anthony... mais comment expliquer à cette charmante famille sa situation, et les convaincre de l'aider ?

Je n'en dit pas plus, de peur de révéler le film, ce qui serait dommage :) Comme j'ai dit, c'est un vrai coup de cœur, presque impossible de ne pas aimer (mais bon, les goûts différent). Les fans de fantastique, de magie et des contes de notre enfance seront comblés. Un vrai film fantastique dans tous les sens du terme, une histoire incroyable dans un monde où des femmes comme Cendrillon ou Blanche-Neige ont régné il y a environ 200 ans, on retrouve toujours d'une façon ou d'une autre un clin d’œil vers ces contes, vers les héroïnes de ces contes. Les décors sont un régal pour les yeux, très bien imaginés, beaux, intéressants, on aimerait bien les visiter : Kissingtown (la ville où tout le monde est amoureux), la mine des nains, les châteaux, le village des bergers... Rien à redire au niveau des personnages non plus, j'avoue avoir été subjuguée par la Reine et par Wolf. J'ai bien aimé le jeu des acteurs, les effets spéciaux sont réussi, pas d'extrême à ce niveau-là, juste ce qu'il faut, de belles images, ainsi que la musique ('Wishing on a star', la musique de l'opening, aaah), des scènes mémorables (Le tombeau de Blanche-Neige et son inscription ou la prison avec les souris qui parlent allemand, etc)

Sans doute l'un de mes films préférés, on y plonge facilement, on se laisse entraîner dans un univers entre rêve et réalité, dans ce monde magique et envoûtant, c'est sublime. J'ai remarqué la présence de morales, c'est assez rare à voir dans un film, c'était une agréable  surprise, mais puisque ce film s'inspire des contes de Grimm/Perrault, les producteurs ont décidé d'insérer un peu de morale ?

Enfin bref, bref, bref, j'ai assez blablaté sur ce film, je pense que vous auriez compris que Le 10e Royaume reste pour moi un véritable coup de cœur.



Wolf (Scott Cohen) et Virginia (Kimberly Williams)

Extrait/Citation :

VIRGINIA : Ne vous approchez pas de moi !
WOLF : Calmez-vous, je ne suis plus du tout la même personne, je viens de finir une thérapie où j'ai réalisé que, pour moi, la nourriture était un substitut d'amour. J'ai les livres pour vous le prouver : 'Briser le cercle vicieux', 'Comment soigner son mal en à peine sept jours', 'Arrêtez de culpabiliser par pitié' et 'Conseil pour les incontinents' que j'ai pris par erreur mais sinon tous les autres sont bons !
VIRGINIA : Si vous vous approchez encore, je vous promet de vous arracher les cheveux !
WOLF : Oh ! Il me semble bien que l'on appelle cela une menace... *petit bruit de loup* Ne le prenez pas mal surtout, mais j'ai le sentiment que vous n'avez pas totalement confiance en moi.
VIRGINIA : Je n'ai pas du tout confiance en vous ! Vous avez essayé de manger ma grand-mère !
WOLF : Oh non... c'était pour plaisanter, les loup-garous adorent faire semblant d'être capables des pires atrocités... Enfin bon, je n'aurais jamais mangé votre grand-mère, à l'âge qu'elle a, sa chair est bien trop ferme ! Même pas avec une petite sauce ! Sa peau est singulièrement trop épaisse ! ... Bon, si j'avais vraiment rien d'autre sous la dent, je la mangerai, mais il faudrait vraiment que j'ai faim !

Agora.

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Agora
Réalisé par Alejandro Amenabar.
126min/2h06min
Sorti en 2009 (Esp) / 2010 (France)




Avec : Rachel Weisz (Hypatie), Oscar Isaac (Oreste), Max Minghella (Davus), Michael Lonsdale (Théon), Ashraf Barhom (Ammonius), Sami Samir (Cyrille), Rupert Evans (Synesius), ...



Emprunt médiathèque.




Synopsis :

IVème siècle après Jésus-Christ. L'Égypte est sous domination romaine. À Alexandrie, la révolte des Chrétiens gronde. Réfugiée dans la grande Bibliothèque, désormais menacée par la colère des insurgés, la brillante astronome Hypatie tente de préserver les connaissances accumulées depuis des siècles, avec l'aide de ses disciples. Parmi eux, deux hommes se disputent l'amour d'Hypatie : Oreste et le jeune esclave Davus, déchiré entre ses sentiments et la perspective.

Mon avis :

En début de semestre, j'avais pris Sources religieuses de l'occident médiéval en option (ou UE Libre pour reprendre le vocabulaire de la fac), cependant il s'est avéré que cette option se déroulait en même temps que mes cours d'Archéologie. Il n'y avait plus aucun moyen. Je devais faire un sacrifice. Puisque je m'étais prise de passion pour mes cours d'Archéologie, j'ai choisi d'abandonner cette option pour en prendre une autre. J'avais le choix entre Latin et Cinéma. Ayant déjà eu du mal à retenir les termes latins de mes cours d'Histoire romaine du semestre précédent, j'ai choisi Cinéma où la seconde partie du programme consistait à nous faire découvrir le merveilleux monde des péplums, ce qui m'a permis de découvrir quelques classiques du cinéma (Ben-Hur, ou encore Les Dix Commandements de DeMille), parmi ces films, deux péplums plus récents. Gladiatorétant un film dont la renommée ne se fait plus, je choisi de parler ici d'Agora qui est, selon moi, bien moins connu que Gladiator.

Agora, péplum espagnol de 2009, qui se situe dans l'Antiquité tardive et qui nous offre une approche différente du péplum. L'héroïne tout d'abord : Hypatie d'Alexandrie, loin d'être l'image de la femme fatale que l'on peut voir dans certains films, est une brillante philosophe qui enseigne à l'école d'Alexandrie. Libre, intelligente et féministe, Hypatie tente de déterminer, dans sa quête du savoir, les lois exactes qui régissent l'univers et de comprendre le cosmos (et de savoir notamment : si la Terre bouge, pourquoi l'homme ne le ressent-il pas, pourquoi ne suit-il pas les mêmes mouvements qu'elle ? Qui tourne autour de quoi ? Est-ce la Terre qui tourne autour du soleil ou l'inverse et pourquoi ?). 
Elle est certes une femme savante mais le réalisateur parvient à mettre en scène le côté studieux d'Hypatie sans ennuyer le spectateur.

Hypatie est, en effet, une femme savante qui ne jure que par sa liberté, la philosophie et sa quête de la connaissance du cosmos et qui n'aura de cesse de refuser de se soumettre à une religion. Ce qui n'est pas évident dans une ville en pleine mutation. J'ai aimé cette reconstitution d'Alexandrie, une ville qui vit, dans le film, une difficile transition entre la fin de l'époque romaine et le début du christianisme triomphant. On nous présente la fin d'une ère cosmopolite où cohabitent Grecs, Juifs, Chrétiens et Égyptiens. Théon, le père d'Hypatie, directeur de la grande bibliothèque d'Alexandrie, grand centre intellectuel à la renommée qui dépasse les mers. Hypatie, incarnée à merveille par Rachel Weisz, y est une professeur apprécié et renommé.


Hypatia, de C.W Mitchell, 1885
(Représentation de la mort
d'Hypatie d'Alexandrie)
Mais les chrétiens d'Alexandrie se battent pour montrer à quel point "leur" religion est meilleure et n'auront de cesse de chasser tout culte païen d'Alexandrie, quitte à recourir à la violence... ce qui, inévitablement, se produira. Ces scènes de combats entre les habitants d'Alexandrie concernant leur religion sont violentes, prenantes, chaotiques. Au fur et à mesure du film, le spectateur est témoin de la montée en puissance du christianisme à Alexandrie et comment les chrétiens ont réussi à dominer la ville grâce à la violence et le manque d'intervention du pouvoir temporel. Ces chrétiens profitent des temps de crises que subit Alexandrie pour prendre petit à petit le pouvoir. Du coup, on est témoin à des scènes de révoltes, de combat, de violence. C'est la guerre civile à Alexandrie, c'est dans ce contexte que l'on est témoin de l'ascension du patriarche Cyrille qui tente de maintenir le calme dans la ville de plus en plus en proie aux agitations. Ces scènes de violence sont cependant "soft", on est loin du bain de sang ! A l'inverse d'eux, Hypatie s'est abonnée à l'amour des sciences est opposée, par sa sagesse, à la démesure des chrétiens. Ici, la science et la raison, sont opposées à la passion et le fanatisme des chrétiens, ce qui nous offre une vision assez manichéenne du film. les méchants chrétiens qui provoquent violence, intolérance (contre les autres cultes, païens comme juifs) et obscurantisme (la bibliothèque d'Alexandrie qui finie ravagée, l'école est assiégée, on se bat sur le forum... et l'interdiction des chrétiens proclamant qu'une femme ne doit pas enseigner, ou étudier les sciences car étudier les sciences c'est "remettre en question la parole de Dieu") et qui utilisent la Bible comme prétexte pour justifier leurs actes. Cela change un peu des autres péplums où les chrétiens faisaient figure de martyr que l'on jetait dans la gueule des lions au cirque de Rome !

Outre l'aspect manichéen du film, l'esthétisme du film est intéressant et magnifique, avec des décors somptueux qui nous plongent dans l'Alexandrie de l'Antiquité tardive, sans nous offrir les clichés habituels sur l'orient, en revanche, une belle reconstruction historique avec cependant quelques anachronismes que seuls, je crois, des étudiants en histoire ou des historiens verront, sauf pour le fait où [Hypatie découvre que la Terre tourne autour du soleil par le phénomène de l’élise, ce qui ne sera en vérité découvert qu'au XVIIe siècle], et il faut savoir concernant l'histoire d'Hypatie est assez différente que celle du film [ certes, Hypatie meurt mais de façon plus violente que celle montrée dans le film, et elle n'est pas morte parce qu'elle a refusé de se convertir mais dans une émeute, parmi tant d'autres victimes et rien ne dit que les chrétiens sont derrière tout ça] mais ce film aura été une occasion de me faire découvrir ce personnage historique intéressant et méconnu, l'attachement et l'admiration du réalisateur pour ce personnage se ressent, mais difficile de rester de marbre face à cette femme savante et courageuse.

On n'échappe pas à une histoire d'amour dans ce film : Oreste, un élève de la philosophe et Davus, son esclave, sont tous deux amoureux d'Hypatie, un peu en vain car elle a fait vœu de chasteté en se consacrant entièrement à la philosophie et à l'érudition. Elle se consacre pleinement à ses hypothèses et expériences pour comprendre les ellipses, tenter de comprendre si la Terre pourrait être en rotation autour du soleil sans qu'on ressente son mouvement... mystère qu'elle parviendra à découvrir dans le film mais dont le monde ne pourra prendre connaissance à cause des Chrétiens qui cherchent à retarder l'essor de la science par leurs dogmes et intolérance et leur volonté d'étouffer toute explication du monde qui diffère des dogmes, le réalisateur pointe du doigt la douloureuse vérité de l'Eglise qui, par le passé, a refusé les découvertes et retardé les expériences scientifiques qui diffèrent des dogmes de l'Eglise.

Les décors sont très convaincants, et la soundtrack n'est pas à négliger car elle est magnifique et souvent poignante, j'ai eu un coup de cœur pour Have you ever asked yourselvesWhat Do The Skies See et The Skies Do Not Fall. On trouve également une certaine poésie dans ce film : on voit l'espace, le ciel, les étoiles... ce qui nous donne un spectacle magnifique à contempler !

Hypatie donnant ses cours à l'école d'Alexandrie.


Un monstre à Paris.

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Un monstre à Paris
Réalisé par Bibo Bergeron
82 min/1h30min
Sorti en 2011.



Avec les voix de : Vanessa Paradis (Lucille), M (Francoeur), Gad Elmaleh (Raoul), Sébastien Desjours (Emile), Ludivine Sagnier (Maud), François Cluzet (préfet Maynott), Philippe Peythieu (Narrateur/Inspecteur Paté)









Synopsis :

Dans le Paris inondé de 1910, un monstre sème la panique. Traqué sans relâche par le redoutable préfet Maynott, il demeure introuvable... Et si la meilleure cachette était sous les feux de "L'Oiseau Rare", un cabaret où chante Lucille, la star de Montmartre au caractère bien trempé ?

Mon avis :

Un film vu par curiosité et parce que j'avais été séduite par les graphismes et que je ne demandais pas mieux qu'une petite virée dans le Paris du début XXe siècle.

Le film se présentait (du moins, dans la description) comme un remake du Fantôme de l'opéra, si cette histoire peut en effet présenter quelques similitudes avec la célèbre histoire de Gaston Leroux, souvent romancée avec un Erik devenu souvent par miracle séduisant, ne serait-ce que par la présence d'une belle chanteuse et d'un individu à l'aspect monstrueux qui se découvrent et s'entendent pas le biais de la chanson, les ressemblances s'arrêtent là. D'une part, nous sommes dans le Paris du début XXe siècle, en 1910 pour être exacte, nous sommes en plein Paris dont une partie est victime de la crue de la Seine (événement qui s'est bel et bien produit) et plus exactement à Montmartre. Une jeune chanteuse fait la renommée d'un petit cabaret bien sympathique, une visite d'un timide projectionniste et de son exubérant ami dans une serre du Jardin des Plantes en plein cœur de la nuit tourne à la catastrophe, et le préfet de Paris, qui se soucie davantage de ses propres ambitions que du bien être des Parisiens, cherche à grimper les échelons et à remporter les élections.


J'ai regardé ce film en ayant d'abord en tête que cette histoire était un remake du Fantôme de l'opéra, autant dire que j'étais déconcertée au début et que je ne voyais pas venir le sujet du fameux « Fantôme » et comment ce sujet allait être abordé car les choses s'installent à leur rythme, on entre doucement et sûrement dans l'histoire avant d'entrer dans le vif du sujet et qu'après, tout s'accélère, ce qui est un peu dommage. Visuellement, le film est beau. J'ai loin d'avoir eu la « claque visuelle » mais j'ai aimé le décors, les dessins, j'ai été séduite par l'ambiance de l'ancien Paris qui est plein de charme. Les musiques sont également très jolies. Je connaissais déjà la chanson La Seine de Vanessa Paradis et de M avant de découvrir ce film, mais les autres – bien que peu nombreuses (on est très loin de Frozen/La Reine des Neiges sur ce coup-là !) - sont cependant jolies. Les voix de M et de Vanessa Paradis se mêlent harmonieusement et, découvrant la voix de M via ce film, j'ai bien apprécié sa voix, très douce, très belle.

Mis à part l'antagoniste, le préfet Maynott, fourbe, ambitieux et hypocrite, les personnages sont assez attachants, en particulier l'exubérant Raoul, livreur à Paris avec son véhicule baptisé Catherine, exubérant, taquin mais bien sympathique. Émile, le timide et gentil projectionniste qui en pince pour la caissière du cinéma, et qui a parfois du mal à gérer Raoul tant les tempéraments sont différents. Lucille, la chanteuse de talent, avec un caractère bien trempé, qui n'hésite par à balancer des piques à Raoul, son ami d'enfance, sans oublier Francoeur, le « monstre » de Paris. J'avoue avoir été surprise d'apprendre ce qu'il était vraiment mais pour un monstre, il est attachant, fragile, sensible, il a bien du mal à se faire à notre société, mais il a une jolie voix, et le goût pour la musique ! Il a trouvé en Lucille une amie loyale et un bon compagnon de chant.

L'histoire en elle-même se laisse suivre et regarder, c'est loin d'être quelque chose de extra-supra-fantastique ou d'original, mais elle reste sympathique, j'ai pris plaisir à la suivre. Cependant, j'aurais préféré plus de profondeur dans les liens et l'histoire entre Lucille et Francoeur, j'ai l'impression qu'ils n'avaient pas assez de scènes pour leur faire justice. Ça reste quand même une belle histoire et j'ai aimé suivre les différents personnages, même le pauvre flic qui – au final – ne savait plus que faire du préfet Maynott, qui avait un côté assez comique au fond. J'ai aimé ce charme français qui se dégage de ce film d'animation. Ce n'est certes pas un film exceptionnel mais c'est un petit bijou agréable à regarder et une bonne production française (il faut bien être chauvin parfois...). Bref, le rythme est parfois un peu lent et l'histoire manque d'originalité mais le film se rattrape par ses beaux graphismes, sa bande-son, ses personnages.

Lucille et Francoeur.

Voltaire mène l'enquête (T.1) La baronne meurt à cinq heures - Frédéric Lenormand.

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L'auteur :


Né en 1964, Frédéric Lenormand est un écrivain français, auteur de nombreux livres et séries de livres, essentiellement des romans policiers historiques, dont sa série Voltaire mène l'enquête, récompensée en 2011 par le prix Historia et le prix Arsène Lupin.











Quatrième de couverture :

Qui a osé assassiner la baronne chez qui Voltaire coulait des jours heureux ?
En ce froid février 1733, c'est la rue qui attend notre philosophe (ou pire, la Bastille !). Il lui faut donc retrouver le criminel sans délai avant que celui-ci ne s'en prenne à d'autres honnêtes gens - à lui-même, par exemple.

Heureusement, avec l'aide providentielle d'Emilie du Châtelet, Voltaire ne manque pas de ressources. Brillante femme de sciences, enceinte jusqu'au cou, celle-ci va l'accompagner dans son enquête où les subtilités féminines triompheront bien souvent de la philosophie. Ensemble, ils devront affronter de redoutables héritières en jupons, des abbés benêts et des flûtistes sanguinaires, décrypter des codes mystérieux, et surtout échapper à un lieutenant général de police prêt à embastiller Voltaire au moindre faux pas...

Mon avis :

Cela faisait un petit bout de temps que cette série me faisait envie... pour le peu de livres que j'ai lu de cette catégorie, le policier historique me séduit, et Voltaire est l'un des auteurs et personnages historiques qui m'intéressent le plus, et j'étais curieuse de voir ce que cette série « Voltaire mène l'enquête» pouvait offrir. Cela part déjà sur une bonne idée : Voltaire ayant déjà élucidé quelques affaires au nom de la justice et de la tolérance (je vous réfère à l'exemple de l'affaire Calas), je n'avais aucune peine à l'imaginer – même dans une fiction – à résoudre des affaires au nom de la justice et même de la philosophie. Ce genre de série me fait un peu penser à celle de Gyles Brandreth qui a choisi Oscar Wilde comme personnage pour résoudre des enquêtes.

J'avouerai ne pas être une experte sur le personnage de Voltaire mais je crois pouvoir dire que l'auteur a fait pas mal de recherches pour nous pondre un Voltaire plus vrai que nature, de le rendre crédible aux yeux des lecteurs, d'autant plus qu'il met en scène des personnages ayant réellement existé (ne serait-ce que Émilie du Châtelet partagea pendant quelques années la vie du philosophe). J'ignore dans quelle mesure les faits et informations historiques que nous avons sont véridiques, mais en tout cas le personnage de Voltaire est  tel que je me l'imagine, cependant avec un côté « drama queen», du style j'aime-bien-exagérer-les-choses. Il y a un côté décalé dans ce roman qui m'a plu. L'intrigue policière est bien menée, je ne vais pas le nier et j'ai pris plaisir à la suivre, mais le but premier de l'auteur est de divertir le lecteur avant tout et pour ce but, il ne manque pas d'outils ! Roman décalé certes mais bien mené tout de même. Une enquête pas trop glauque ou effrayante mais une énigme à résoudre pour laquelle Voltaire n'exclue par l'espionnage et l'usage de la philosophie.


Voltaire, portrait peint par
Nicolas de Largillière.
J'ai beaucoup aimé le trio qu'il formait avec l'abbé Linant, naïf, amateur de nourriture et attachant d'une certaine façon, et Émilie du Châtelet, marquise enceinte jusqu'au cou, mais une femme brillante, cultivée et bien intéressante qui n'hésite pas à taquiner Voltaire ou à lui répondre et dont la grossesse ne la gêne pas pour aider Voltaire dans l'affaire dans laquelle il a été mêlé (c'était soit ça, soit il se retrouvait à la rue... pire, la prison ! Quelle perte cela aurait été pour la philosophie, et la littérature française... La France du XVIIIe siècle ignorait la chance qu'elle avait d'avoir Voltaire !) L'auteur nous offre donc un roman décalé, c'est un aspect du roman qui m'a beaucoup plu, ainsi que la touche humoristique très appréciable... qu'elle fasse partie de la narration, des paroles des personnages ou des titres de certains chapitres, pour donner quelques exemples : Où l'on assiste à l'affreuse bataille de Voltaire et d'un ours habillé en comtesse (Chp.5), Voltaire répand son amour sur l'humanité et n'en reçoit en retour que des gifles (Chp.26), Où l'on apprend avec surprise que les philosophes ne savent pas voler (Chp.22), l'humour est présent pour le plus grand bonheur des lecteurs (et surtout du mien), je me suis régalée de l'humour présent dans ce roman, et également beaucoup du personnage de Voltaire qui ne manque pas de répartie. 

Intelligent, sarcastique, amoureux de la philosophie, très attaché à son bien-être, avec une tendance à exagérer parfois les choses, il m'a fait rire de nombreuses fois et ce fut un plaisir de le suivre tout au long du roman. Il s'accorde très bien avec Émilie qui nous paraît d'abord comme une femme raisonnable avant de s'affirmer, de montrer ses vraies couleurs. C'est un duo très dynamique, amusant malgré lui, et attachant, je me demande si Émilie est présente dans les autres tomes... La fin du roman laisse présager que oui, j'espère aussi revoir l'abbé Linant, et le lieutenant de police Hérault qui m'est devenu plutôt sympathique malgré son envie d'offrir à Voltaire un séjour à la Bastille.

L'écriture de l'auteur est fluide et agréable à lire, il a su reconstituer Paris telle que la capitale l'était à l'époque, avec les difficultés pour certains auteurs de se faire publier. Il a su également faire référence quelques éléments de la vie de Voltaire : l'écriture de ses Lettres Philosophiques, ses séjours à la Bastille, les difficultés de la censure, sa préférence pour lire les nouvelles dans les journaux hollandais, beaucoup plus francs que ceux français qui ont tendance à ne pas parler de tout... sur le coup, je me demande si ce sera également le cas dans les autres tomes, s'il compte faire intervenir d'autres personnages ayant coutoyé Voltaire comme les philosophes des Lumières ou encore Frédéric II de Prusse avec qui Voltaire a partagé une relation à la fois amicale et tumultueuse... 

Les chapitres sont courts pour la plupart, les personnages attachants pour les principaux, l'humour du roman est un délice à savourer, le roman est décalé mais l'enquête n'est pas négligée bien que j'avoue avoir eu du mal quelques fois, j'ai l'impression que c'était parfois chaotique et souvent entrecoupée, et j'ai eu du mal à différencier les suspects, qui est qui, qui fait quoi, qui avait quelle relation avec la victime... Sinon, la présence d'un petit fascicule à la fin du roman contenant une frise chronologique de la vie de Voltaire et des extraits de ses sources et de la correspondance de Voltaire sont très appréciables aussi et montrent bien le travail de recherche de l'auteur. En somme, je dirais avoir passé un bon moment avec ce roman et qu'il n'est pas exclue que je lise les tomes suivants prochainement...

Extrait :

Il ne fallut pas longtemps à Emilie pour comprendre que les accusations du philosophe n'étaient pas sans fondement. C'était bien à une messe janséniste qu'on l'avait menée, sous un Christ dont les bras à la verticale exprimaient l'idée que les élus seraient très peu nombreux. [...] Dans son sermon, le curé dressa une liste des mécréants voués aux flammes éternelles : les philistins, les sodomites, les adultères, les athées, les ministres du roi qui soutenaient la répression de la vraie foi. Quand il se mit à citer des noms, la marquise constata que celui de Voltaire suscitait des signes de croix nerveux.

Chapitre seizième. Où il n'est question que de saintes, d'anges et de papillons.

Retour d'entre les morts !

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Vous l'aurez remarqué, les mises à jour du blog se font de manière assez espacées, et les articles qui sont postés sont datés du mois dernier, c'est que j'ai été pas mal prise ces derniers temps et et même depuis mon entrée en Licence 2, je n'ai eu ni le temps ni la motivation pour publier quoique ce soit.

Je lis toujours mais moins, et je n'ai pas forcément le temps ou le courage de poster mes articles à temps - ainsi ils sont datés à la date où ils auraient du être postés mais quand je retrouve le temps et la motivation pour pour terminer ces articles, il s'est bien passé plusieurs semaines et j'en ai honte car je voudrais me faire plus présente sur ce blog mais je ne voudrais pas non plus négliger mes études. Le temps libre que j'avais, je l'ai passé à écrire et j'ai aussi passé beaucoup de temps à procrastiner sur tumblr. A présent que mes partiels se sont terminés et que je suis dans l'interminable attente des résultats, c'est très, très flou, ainsi en fin mai je saurais si je vais survivre ou si je vais clamser. J'espère vivre pour voir ma Licence 3 à la rentrée 2014 et pour pouvoir m'occuper de ce blog que j'ai trop longtemps négligé. Ainsi, dans l'attente, je rattrape mon retard en articles. Ceux du mois d'Avril ont été postés (et je profite d'un instant pour dire que mon bébé, alias mon blog, a fêté ses six ans le 10 avril dernier !) et je me prépare pour ceux du mois de mai.

Je suis tout de même ravie que, malgré mes mises à jour assez irrégulières, certains habitués et visiteurs viennent visiter mon blog et pensent à laisser quelques commentaires. Sachez que j'apprécie beaucoup ce geste, d'ailleurs je ne tarderais pas à visiter les blogs de certains d'entre vous et de rattraper mon retard.


Merci pour vos visites et vos commentaires et votre fidélité qui aident ce blog à vivre. Merci beaucoup ;)

Top Ten Tuesday : Les 10 problèmes auxquels on fait face en tant que lecteur.

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Le Top Ten Tuesday est un rendez-vous hebdomadaire dans lequel on liste notre top 10 selon un thème littéraire défini. Ce rendez-vous a été initialement crée par The Broke and The Bookish et a été repris en français par Iani. Ce rendez-vous se fait tous les mardi, sans exception (ou pas ?)




J'ai choisi le thème du 13 août 2013 qui était...
Les 10 problèmes auxquels on fait face en tant que lecteur

1)Le prix, parce que bordel, ça coûte cher ces choses (pour ne pas employer un terme grossier) ! Souvent, un livre attendu sort en grand format, ce qui coûtera plus cher qu'un livre en format poche, ce qui n'empêchera pas un livre de poche de coûter pas mal (ou alors c'est moi qui suis radine). Au pire, on peut tenter les brocantes et les vide-grenier pour acquérir quelques livres pour une bouchée de pain, voire trouver un bon site sur le web.

2)La place, autre dilemme. C'est bien beau d'acheter des livres, encore faut-il trouver la place où les mettre dans la bibliothèque et si on achète beaucoup de livres dont la plupart ne seront lus que dans plusieurs mois (années, selon les cas), il faut regorger d'ingéniosité pour trouver la place dans la bibliothèque ou ailleurs.

3)L'envie ou quand plusieurs livres nous attendent dans la bibliothèque ou la PAL, d'être lus, certains planifient ce qu'ils vont lire ensuite, pour d'autres c'est à l'instinct. Puis, on a toujours ce phénomène qui fait que malgré tous les livres qui attendent d'être lus, le regard du lecteur croise un livre (ou plusieurs) au titre/couverture/résumé alléchant et donnent envie de l'acheter et c'est souvent dur de faire un choix et choisir lequel prendre en premier.

4)L'attente... de la sortie d'un nouveau livre ou du nouveau tome d'une série. Certains auteurs publient un livre chaque année, pour d'autres c'est plus espacé. Rick Riordan sort un tome de sa saga chaque année, tout comme Amélie Nothomb nous pond un livre à chaque rentrée scolaire, en revanche, j'attends toujours qu'Anne Rice écrive le troisième tome des Chansons du Séraphin ou que JK Rowling continue son encyclopédie HP parce que ce n'est pas avec les informations laissées au compte-goutte sur Pottermore que je vais me rassasier !

5)Les séries à plusieurs tomes, ou à rallonge. Je ne suis pas contre les séries comprenant plusieurs tomes, c'est même une bonne chose si on a aimé l'histoire et qu'on a envie de savoir la suite et pour continuer à suivre les personnages mais parfois la suite n'est pas à la hauteur ou bien la série va vers 7, 8, 9, 10 tomes voire plus. Pour les mangas ou BD, passe encore, sauf quand ça dépasse au moins la vingtaine de tomes... Détective Conan fait au moins 70 tomes et pas moyen d'en voir la fin ! J'aimerais bien connaître la conclusion de la série avant ma mort, quand même... et parfois, même pour un roman, plus ça avance et plus ça perd en qualité, ce qui est bien dommage...

6)Les spoilers... ils sont certes moins difficiles à éviter que par rapport à ceux d'un film ou une série tv, mais ils existent et que la curiosité, un site ou autre chose peut provoquer la découverte de spoilers désagréables quand on voulait la surprise. Il y a aussi le spoiler indirect, celui sur qui tu tombes en surfant sur le web sans penser qu'un jour, tu voudrais lire le livre mais du coup, la surprise est gâchée. Ça m'arrive parfois même si je suis souvent celle qui préfère connaître les spoilers à l'avance !

7)La déception de l'adaptation est sans doute l'un des pires problèmes. Quand on a aimé un livre, forcément on a des attentes quand on apprend qu'il y aura une adaptation. Une adaptation est rarement fidèle, ou bien quand les passages qu'on a aimé ne sont pas dans le film ou qu'un personnage qu'on a aimé n'est pas dans le film ou a un rôle minime, ça c'est tragique.

8)Broché ou poche, le dilemme. Généralement, un livre sort d'abord en grand format et est donc plus cher, et il faut attendre des mois (voire un an) pour la version poche, moins chère et qui prend moins de place dans la bibliothèque. Le problème est : quel format choisir quand c'est un livre qu'on a attendu depuis longtemps ?

9)La déception, on ne peut pas empêcher cela malheureusement et on ne peut pas aimer chaque livre qu'on lit. Ce qui est souvent un problème, c'est lorsqu'on lit un livre dont on a entendu les louanges partout, sur la blogosphère, dans les médias... et qu'au final, le livre fut une déception, que ce soit au niveau de l'histoire ou de l'écriture de l'auteur.

10)Ne pas savoir QUEL livre lire par la suite, on cherche dans sa bibliothèque, on pèse le pour et le contre pour tel ou tel livre, on hésite, on ne sait pas lequel prendre d'abord... un cauchemar.

10 bis)Ne pas pouvoir parler de livres à son entourage, parce que ledit entourage ne lit pas tant que ça, n'a pas lu les livres qu'on a lu ou déteste tout simplement la lecture, on en est réduit donc (enfin "réduit"... c'est un bien grand mot et c'est assez exagéré et négatif comme notion) à créer un blog ou en parler sur le web, ce qui n'est pas plus mal au bout du compte !

A bientôt pour un prochain rendez-vous Top Ten Tuesday :) 

Alexandre / Alexandre Revisited.

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Alexandre/Alexander
Réalisé par Oliver Stone
Durée : 2h50min
Sorti en 2004 (USA) / 2005 (FR)



Avec : Colin Farrell (Alexandre), Angelina Jolie (Reine Olympias), Jared Leto (Héphaïstion), Anthony Hopkins (Ptolémée âgé), Val Kilmer (Philippe II de Macédoine), Rosario Dawson (Roxanne), Gary Stretch (Cleitos), Rory McCann (Cratère), Francisco Bosch (Bagoas), Jonathan Rhys-Meyers (Cassandre), Robert Earley (Ptolémée jeune), Christopher Plummer (Aristote), ...






Synopsis :

Roi à 20 ans, chef de guerre redoutable, Alexandre le Grand chercha à étendre son empire au-delà des limites du monde connu. mais, trahi par ses passions et par ses hommes, celui qui voulut être l'égal des dieux courut autant vers sa chute que vers la gloire...

Mon avis :

Je me suis découvert un certain amour pour les péplums, et ce mois-ci c'est sur le film d'Oliver Stone, Alexandre, que je me suis penchée. Ce film représente surtout un véritable défi, la vie d'Alexandre le Grand est riche, remplie, exceptionnelle et c'est difficile de représenter tout ce que fut sa vie – tant au niveau personnel, politique et militaire – en quelques heures et le personnage en lui-même ! La version cinéma représente déjà 2h50min à elle toute seule, alors que la version longue et entièrement remontée par Oliver Stone dure 3h24 environ, j'ai pourtant visionné les deux et en ai tiré un grand plaisir !

La vie d'Alexandre le Grand est exceptionnelle. On le dit fils de Zeus, descendant d'Achille. Prince de Macédoine, il est tiraillé entre un père qui le dit faible et une mère qui le met au rang de dieu, il est placé sous l'enseignement du philosophe Aristote, et apprend la lutte avec le Spartiate Léonidas, avec ceux qui seront ses compagnons toute sa vie et participeront à ses campagnes militaires : Héphaïstion, son meilleur ami et supposé amant, Ptolémée, Cassandre, Perdiccas, Philotas... Devenu roi à 20 ans et rêvant d'étendre l'empire de Macédoine, Alexandre fera des campagnes militaires extraordinaires à travers de nombreuses contrées pour étendre son empire au-delà des limites du monde connu, cherchant également à mélanger les civilisations pour qu'elles ne forment plus qu'une seule civilisation unie, entre Grecs et Barbares...

Ptolémée, incarné par
Anthony Hopkins.
Je ne vais pas raconter sa vie, des livres et internet le feront mieux à ma place, toujours est-il qu'Alexandre est un personnage complexe et sans doute charismatique et il a eu des rêves de grandeur et de conquête dont sa propre personne n'a pas survécu puisqu'il meurt à l'âge de 32 ans en 323 av JC. Une vie courte mais bien remplie. Oliver Stone nous offre une fresque historique intéressante. Alexandre est vu à la fois comme une légende mais aussi comme un homme, parfois dépassé par sa propre gloire, pouvant être généreux et voilent et j'ai beaucoup aimé cet aspect du film. Oliver Stone nous montre le côte très humain de cette légende. On le découvre enfant, tiraillé entre ses deux parents, avec un père qui le croit faible et une mère qui le pousse au rang de divin, adolescent et adulte. C'est un homme capable du meilleur comme du pire. Il est très tendre avec Héphaïstion, son ami d'enfance, son général et meilleur ami et supposé amant, ils partagent des scènes de complicité très touchantes. Mais Alexandre est aussi un roi à la fois généreux et cruel, c'est quelqu'un au sang chaud. Comme son père, il ne maîtrise plus ses actions quand il boit et il buvait beaucoup, or il est violent et ne se domine plus quand le vin lui monte à la tête. 

Mais ce film nous montre aussi Alexandre, le prince raffiné, intellectuel, amateur d'épopée, parfois ombrageux et paranoïaque quand on remet en cause son autorité. C'est également un génie militaire, très proche de ses compagnons d'armes. Colin Farrell a endossé ce rôle à la perfection, il fait un Alexandre tout à fait convainquant. Angelina Jolie, que j'imaginais mal jouer un rôle féminin convainquant, a réussi à me convaincre dans son rôle de la reine d'Olympias, mère d'Alexandre, et après réflexions, ce rôle lui va bien, je ne vois personne d'autre qu'elle jouer Olympias, la terrible reine que l'on dit magicienne, proche des Dieux, très (trop) protectrice de son fils qu'elle couve comme un serpent. Elle a même adopté un accent pour le film que je trouve adorable. Par contre, j'ai été surprise au départ de voir Anthony Hopkins jouer le rôle d'un Ptoléméeâgé, mais il est surtout présent en tant que narrateur et on le voit surtout en début puis fin de film.

C'est cependant davantage un péplum psychologique qu'Oliver Stone nous présente : il s'agit de comprendre le personnage d'Alexandre, comment il est arrivé à faire ce qu'il a fait et, si possible, comprendre son ascension... et sa chute. Il y a un vrai parallèle avec les mythes et les enseignements d'Aristote : rares sont les hommes et les héros qui ont accédé à la gloire sans en payer le prix. Alexandre, qui se montrait comme égal d'Achille et descendant de Zeus, qui a cherché à aller plus loin que n'importe qui, a fini par sombrer par excès, par passion. Cela a causé la perte d'Achille. Sans doute est-ce pour cela aussi que les relations entre Alexandre et Héphaïstion sont montrées de façon chaste, subjectives. Aristote disait qu'une relation basée sur l'entente, l'harmonie, sans sombrer à la passion et les excès pouvait prétendre à atteindre la perfection et comme Alexandre compare parfois Héphaïstionà Patrocle, ami et supposé amant d'Achille... peut-être Alexandre ne voulait-il pas gâcher sa relation avec son ami en cédant à la passion.


On peut reprocher à ce film des longueurs, et le film ne suit pas l'histoire d'Alexandre de façon linéaire. Passé, présent et futur s'entremêlent et peuvent donner un aspect plutôt désordonné du film mais je trouve plutôt que ça dynamisme le film et forme un ensemble cohérent. Les scènes de batailles sont impressionnantes mais longues : la bataille de Gaugamèles par exemple, on se perd en action, il y a aussi la bataille en Asie, plus impressionnante mais attention aux âmes sensibles, le sang coule davantage et un soldat macédonien se fait, à un moment, écraser par un éléphant et ce n'est pas joli à voir. Des scènes parfois crues sont donc présentes dans ce film, et surtout dans la version longue, avec la nuit de noce d'Alexandre avec la sauvage Roxanne, une scène où Alexandre est nu au lit avec son eunuque, Bagoas..., au contraire, ses relations avec Héphaïston, que l'on suppose d'être son amant, sont montrées avec pudeur mais on voit bien les liens forts qui unissent les deux hommes (« Il n'y a que toi au monde que j'aime, Héphaïstion» haaaaa) Je ne vais pas être objective : je préfère largement la version revisitée à la version cinéma. La version revisitée est certes plus longue mais elle est plus prenante, plus proche des personnages, plus cohérente, avec un meilleur montage. 

D'ailleurs, le réalisateur a vraiment soigné son film, ça se voit, ça se ressent. On a beaucoup de paysages superbes, de la Macédoine hellénisée à l'Orient, plus sauvage mais raffiné et riche, Babylone richement reconstituée. Des décors naturels grandioses, de magnifiques reconstitutions des palais orientaux, des costumes somptueux, une musique qui accompagne bien le film, un bon casting, un soucis du réalisme et enfin es effets spéciaux pour servir le film et pas en mettre plein la vue !

L'ordre des scènes n'est plus le même dans la version revisitée. C'est d'ailleurs celle-ci que je possède chez moi et que j'ai commandé, un coffret pas cher pour ce qu'il propose : un premier CD contient la version revisitée, plus longue et disponible uniquement en VOSTFR, on retrouve dans le second CD la version cinéma disponible en VF ou VO/VOSTFR et un troisième CD propose quelques bonus : interview du réalisateur et de quelques acteurs (les principaux, j'ai regretté de ne pas avoir trouvé d'interview de Jared Leto qui interprète Héphaïstion, il aurait pu raconter plein de chose sur ce discret mais ô combien important personnage et sa relation avec Alexandre, huhu), le making-off du film et un documentaire historique de 50m sur Alexandre le Grand.

Pour terminer cet avis qui commence à se faire long, Alexandre fut pour moi une belle découverte, d'autant plus que je voulais découvrir ce personnage historique depuis longtemps, j'ai beaucoup aimé découvrir ce péplum qui se révèle psychologique mais pas dénué d'intérêt ou d'action pour autant ! je ne pense cependant pas que ce film, et surtout la version cinéma, pourraient plaire à tous, il y a des longueurs, ce film se veut surtout dans l'optique de comprendre le personnage, et le fait de montrer la vie d'Alexandre en entremêlant passé, présent et futur peut en déconcerter et agacer certains...


La couleur des sentiments - Kathryn Stockett.

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La couleur des sentiments
(The Help)



Kathryn Stockett, née en 1969à Jackson au Mississippi, est une romancière américaine connue pour son roman The Help, traduit en français sous le titre La couleur des sentiment, et qui a donné lieu à une adaptation cinématographique en 2009. Kathryn Stockett vit actuellement à Atlanta avec sa famille où elle travaille à l'écriture de son deuxième roman.


Emprunt médiathèque.






Quatrième de couverture :

Chez les Blancs de Jackson, Mississippi, ce sont les Noires qui font le ménage, la cuisine, et qui s'occupent des enfants. On est en 1962, les lois raciales font autorité. En quarante ans de service, Aibileen a appris à tenir sa langue. L'insolente Minny, sa meilleure amie, vient tout juste de se faire renvoyer. Si les choses s'enveniment, elle devra chercher du travail dans une autre ville. Peut-être même s'exiler dans un autre Etat, comme Constantine, qu'on n'a plus revue ici depuis que, pour des raisons inavouables, les Phelan l'ont congédiée.

Mais Skeeter, la fille des Phelan, n'est pas comme les autres. De retour à Jackson au terme de ses études, elle s'acharne à découvrir pourquoi Constantine, qui l'a élevée avec amour pendant vingt-deux ans, est partie sans même laisser un mot.
Une jeune bourgeoise blanche et deux bonnes noires. Personne ne croirait à leur amitié; moins encore la toléreraient. Pourtant, poussées par une sourde envie de changer les choses, malgré la peur, elles vont unir leurs destins, et en grand secret écrire une histoire bouleversante.

Mon avis :

Comme cela m'arrive souvent, j'ai vu le film avant de lire le livre et sans savoir que c'était tiré d'un livre, or j'avais eu un véritable coup de cœur pour le film, que je trouve plutôt bien fidèle au roman (et les actrices m'ont permis de donner une tête pour la plupart des personnages du roman), et j'ai eu la chance de dénicher le roman à la médiathèque, que j'ai dévoré en quelques jours après la fin de mes partiels de mai.

Pas de grosse surprise pour moi, ayant vu le film avant. Je savais comment allait se dérouler et se terminer l'histoire, il n'empêche que j'ai passé un très bon moment de lecture et que ce roman permet plus d’approfondissement par rapport au film au niveau de l'histoire et des personnages, et qu'il y a de nombreux éléments que le film n'a pas pu représenter ou a simplifié.


Skeeter, incarnée par Emma Stone.
L'un des points forts du roman, c'est d'abord le contexte dans lequel se situe l'histoire. L'action se situe dans la ville de Jackson, au Mississippi, au début des 60's. Le contexte est fort : les lois raciales et la ségrégation font autorité dans les États du Sud, restés très conservateurs ; l'esclavage a été aboli, certes, mais les lois Jim Crow obligent une séparation stricte des races et les Noirs restent exploités par les Blancs. Les Noires se font bonnes chez les Blanches pour gagner leur vie, elles font le ménage, la cuisine, s'occupent des enfants, doivent tenir leur langue, obéir au doigt et à l’œil, être dociles. 


Les domestiques noirs ont des toilettes séparées de celles des Blancs afin de ne pas contaminer les Blancs, ils doivent manger à l'écart des Blancs, ne pas fréquenter les mêmes établissements qu'eux (piscine, bibliothèque, église, école...), comme suivant la loi Jim Crow concernant les Blancs et les Noirs « séparés mais égaux». Mais les années 1960 voient naître les prémisses de grands changements concernant la condition des Noirs, c'est la décennie qui voit apparaître des militants pour les droits civiques comme Rosa Parks ou Martin Luther King... toutes ces choses apprises pendant mes cours d'Anglais de Licence 2 sur The African American Renognition in the United States et que ce roman m'a permis de revoir.

Affiche du film.
C'est dans ce contexte que se déroule ce roman et que l'héroïne, Eugenia Phelan alias Skeeter, a l'idée d'un projet impossible et audacieux : récolter des témoignages de bonnes noires, leurs expériences, qu'elles soient bonnes ou mauvaises, leurs employeurs, les enfants dont elles s'occupent et couvrent d'amour jusqu'à ce que l'enfant grandisse et devienne comme les parents, leurs avis sur les lois raciales... Ce projet ne sera pas une mince affaire puisqu'aucune bonne saine d'esprit accepterait de se confier, à une Blanche qui plus est – sans compter que le rapprochement des races est prohibé et puni par la loi, pour les Noirs et les Blancs. Cependant, une bonne – Aibileen– va braver sa peur et ses doutes pour accepter de livrer son histoire à Skeeter. Puis, petit à petit, Aibileen va tâcher d'amener d'autres bonnes à sa cause, dont sa meilleure amie, Minny, une forte tête bien sceptique quant au projet de Skeeter mais qui va pourtant finir par se confier... ainsi que d'autres bonnes qui, suite aux violences qui se font à l'égard des leurs et au fur et à mesure que leur situation va empirer, vont prendre le courage de livrer leurs témoignages.

C'est pourtant principalement Skeeter, Aibileen et Minny que nous suivons. Elles sont les trois narratrices de ce roman et nous offrent trois voix différentes. C'est avec beaucoup d'intérêt et d'émotion que j'ai suivi ces personnages, chacun est différent mais attachant. Aibileen est bonne chez Elizabeth Leefolt, une amie de Skeeter, c'est une femme mûre, sage, maternelle, elle éprouve un réel attachement pour la fille d'Elizabeth : Mae Mobley, qu'elle surnomme affectueusement Baby Girl, que sa mère délaisse trop souvent. C'est la bonne sage, qui dénonce sans se plaindre, et qui tente souvent le calmer un peu le feu qui réside en Minny, sa meilleure amie et bonne, d'abord chez Miss Hilly (autre amie de Skeeter) et sa mère miss Walters, qui est une vraie tête brûlée, elle a une grande gueule et ne peut pas s'empêcher de dire ce qu'elle pense, ce qui lui causera bien des soucis dans son travail ! Elle a un fort caractère mais elle est parfois touchante, d'autant plus que sa situation personnelle n'est pas facile.

Skeeter– alias Eugenia Phelan – est une jeune femme, grande par rapport aux autres de son âge avec des cheveux frisés indomptables, fraîchement diplômée de l'université. Elle est intelligente, travailleuse et ambitieuse, elle aspire à travailler dans le journalisme puis de devenir écrivain. C'est quelqu'un d'indépendante, elle ne ressent pas le besoin de se caser et de faire des enfants contrairement à ses amies. Elle se concentre sur ses projets d'écriture tandis que sa mère s'inquiète de son célibat et de l'état de ses vêtements. La voir évoluer tout au long du roman, s'acharner pour rendre vie à son projet et découvrir ce que c'est de vivre une relation amoureuse avec ses hauts et ses bas... j'ai vraiment aimé ce personnage. Elle se différencie de ses amies. Elle a beau avoir été élevée par une bonne, Constantine qu'elle a aimé et qui l'a aidé à se forger, elle parvient à rester elle-même, libre et honnête dans un entourage conservateur. J'ai aimé qu'elle ne soit pas trop jolie, inexpérimentée dans le domaine de l'amour mais non prude et innocente, qu'elle soit intelligente et pleine de ressource, qu'elle ait des relations cordiales et amicales avec des Noires. Le défi qu'elle se lance est tout simplement incroyable, audacieux et risqué mais elle va y parvenir et à contribuer au long cheminement pour la reconnaissance des Noirs. Pourtant, elle a décidé de ce projet presque sur un coup de tête et sans être consciente, au départ, des risques énormes que cela représentait pour elle et les bonnes.

Skeeter et Aibeleen, puis ensuite Minny et d'autres, vont ainsi se réunir dans la plus grande discrétion, malgré les risques, pour aboutir à cet audacieux et impossible projet. Cela va donner lieu à des moments forts, drôles, émouvants. Des relations se tissent peu à peu, des relations d'amour, de méfiance, de crainte, de haine, d'amitié. Le roman ne tourne pas uniquement autour de l’élaboration du roman de Skeeter. C'est aussi comment évolue Aibileen chez sa patronne et sa relation très touchante avec Baby Girl et comment elle vit les lois raciales et comment elle essaye d'apprendre à Baby Girl que Noirs et Blancs ne sont pas différents. 

Extrait du film, Aibileen et Mae Mobley.
"Tu es intelligente, tu es gentille, tu es importante."


C'est aussi comment évolue Skeeter qui commence des petits boulots pour parvenir à son rêve, devenir écrivain, sa première expérience romantique, l'évolution des relations avec ses amies et comment elles vont changer au fur et à mesure que Skeeter se prend de sympathie pour la condition des Noirs qu'elle cherche à améliorer, ce qui ne sera pas facile car Jackson est très conservateur et Miss Hilly se bat pour séparer les races, notamment en rendant obligatoire les toilettes séparés tandis qu'elle organise un repas de charité pour aider les enfants d'Afrique qui meurent de faim (ce qui est assez ironique quand on y pense), après Miss Hilly, bien que peste, n'est pas foncièrement méchante, on voit dans le roman que c'est une bonne maman, elle est adorable avec ses enfants, juste qu'elle reste conservatrice et que c'est une bourgeoise blanche pourrie gâtée et élevée dans un environnement où les Noirs étaient vus comme rien de plus que des domestiques devant obéir et pour elle, les choses doivent rester tel quel.

Ensuite, Minny elle-même, dont la situation chez elle n'est pas facile, se met au service de Celia Foote, fraîchement débarquée à Jackson et dénigrée par Miss Hilly qui fera tout pour que Celia reste à l'écart. Celia Foote est un personnage que j'ai beaucoup apprécié, elle paraît folle et étrange au départ, Minny répète souvent qu'elle est cinglée, elle est parfois naïve et enfantine mais, à l'instar de Skeeter, elle ne suit pas les lois raciales et traite Minny comme son égale. C'est Minny elle-même qui doit souvent lui rappeler de se conduire comme une vraie patronne blanche. Mais Celia est adorable et vulnérable aussi, cachant en elle une profonde détresse. Bref, Celia est loufoque, vulnérable, adorable, unique.

J'ai beaucoup aimé aussi découvrir le Mississippi, l'auteur elle-même est originaire de cet Etat et cela se ressent dans l'écriture, je félicite aussi sa capacité de se mettre dans la peau d'une domestique noire et de la rendre crédible. Elle-même fut élevée par une bonne noire. En effet, beaucoup d'Américains venant des États du Sud du début XXe siècle ont été élevés par une bonne noire, elle nous montre à travers ce roman que même s'il y avait la ségrégation, toutes les bonnes ne vivaient pas une situation désastreuses en étant employée chez une famille blanche, il y a parfois un attachement fort, une reconnaissance, souvent contrarié par l'obéissance aux règles anti-intégrationnistes encore en vigueur dans la constitution américaine et dans les mentalités. Tout noir ou blanc qui enfreint les règles risque beaucoup, souvent c'est une amende, parfois c'est la prison, le lynchage. 

Extrait : 

Parfois, quand je m'ennuie, je ne peux m'empêcher de penser à ce que serait ma vie si je n'avais pas écrit ce livre. Le lundi, je jouerais au bridge. Et demain soir j'irais à une réunion de la Ligue et je rédigerais la Lettre. Puis, vendredi soir, Stuart viendrait me chercher pour aller dîner et nous resterions éveillés très tard, et le lendemain je serais fatiguée pour mon cours de tennis du samedi. Fatiguée et contente, et... frustrée.

Parce que cet après-midi-là j'aurais écouté Hilly traiter sa bonne de voleuse sans dire un mot ni faire un geste. Parce qu'Elizabeth aurait tiré trop brutalement le bras de son enfant et que j'aurais regardé ailleurs comme si je n'avais rien vu. Et, étant fiancée à Stuart, je ne porterais pas de jupes courtes, les cheveux courts seulement, et ne pourrais me livrer à aucune activité dangereuse comme d'écrire un livre sur les domestiques noires. J'aurais trop peur qu'il ne désapprouve. Certes, je ne me mentirai jamais à moi-même en prétendant avoir changé la mentalité de personnes comme Hilly et Elizabeth, mais au moins n'ai-je pas à faire semblant d'être d'accord avec elles.

Chapitre 33. (Miss Skeeter)

[Challenge] L'Odyssée grecque

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Organisé par Parthenia, le challenge Odyssée grecque est un challenge à la fois littéraire mais pas que, car il prend en compte tout type de support : œuvres antiques ou reprenant/inspirées de la littérature antique grecque : des romans, des bandes-dessinées, des films, des expositions et même des comptes rendus de visite d'un site archéologique ! Il comprend tout ce qui peut se rapporter à la culture ou à l'époque de la Grèce antique et est illimité dans le temps.

Enfin voilà, ce challenge me tentait beaucoup car illimité dans le temps et il prend en compte tout type de support, pourvu que ce soit en rapport avec la Grèce antique. Or, l'Antiquité grecque est l'une des périodes historiques qui m'intéresse le plus, je l'étudie depuis deux ans à l'université, l'Antiquité grecque est aussi présente dans mes lectures et les films que je visionne et j'avais dans l'idée, depuis quelques temps, de découvrir - vraiment découvrir - les œuvres d'Homère, à savoir l'Iliade et l'Odyssée. Tomber sur ce challenge sur Livraddict fut une vraie aubaine et je me suis dit que m'inscrire serait une bonne occasion pour moi de me mettre aux textes d'Homère.

Ce challenge comprend plusieurs niveaux, j'ai choisi pour le moment le niveau Phidias (soit cinq billets), au moins je sais qu'il y a possibilité de changer de niveau puisque le challenge est illimité dans le temps. Enfin voilà, cet article me servira surtout de récapitulatif, où mettre mes billets pour ce challenge.


Meurtre en Mésopotamie - Agatha Christie.

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Du même auteur :









Quatrième de couverture :

Amy Leatheran, une jeune infirmière, accepte de partir en Mésopotamie sur un chantier de fouilles afin de prendre soin de la femme de l'archéologue, en proie à de terribles angoisses nocturnes. Quand une série de meurtres inexpliqués se produit, la jeune femme est soulagée de voir apparaître Hercule Poirot qui visite justement le site...

Mon avis :

J'avais envie de me mettre un bon roman policier sous la dent, et si j'aspire à lire en ce moment des policiers plus modernes se rapprochant du thriller, c'était un roman d'Agatha Christie que je voulais lire. Sur les cinq livres d'elle qui me restait dans ma PAL, j'ai choisi ce titre parce que l'auteur nous familiarise un peu avec l'univers de l'archéologie mais aussi dans les déserts de Mésopotamie et que je l'étais dit qu'avec un peu de chance, cela amènerait le soleil dans ma région. Si le soleil se fait indécis, j'ai cependant beaucoup apprécié cette lecture, achevée en quelques jours. J'ai apprécié cette petite virée dans les pays chauds, leur exotisme, les petites coutumes...

Le contexte archéologique m'a également beaucoup plu. À ceux qui ne le savent pas, Mme Christie a épousé en secondes noces un archéologue qu'elle a parfois accompagné lors de ses voyages de fouilles, ce qui l'amena à situer le cadre de certains de ces romans dans les pays où son mari fit ses fouilles, généralement des pays chauds comme la Syrie. Mme Christie eut même cette citation amusante : « Faites comme moi, épousez un archéologues. C'est le seul homme qui vous regardera avec de plus en plus d'intérêt à mesure que passeront les années. » J'ai bien aimé qu'elle nous parle un peu de cet univers particulier et qu'elle a appris à connaître. La mise au jour d'objets, les rapports entre les divers membres de la fouille, le nettoyage des objets trouvés, le stockage des dits-objets... outre certaines pratiques qui horrifieraient n'importe quel archéologue actuel, les méthodes n'ont pas beaucoup changé. J'ai beaucoup aimé les réflexions de la narratrice alors qu'elle découvrait cet univers. Elle est infirmière, ce n'est pas son domaine, cela ne l'intéresse pas beaucoup et elle ne voit pas l'intérêt de s'intéresser au passé ou de fouiller pour découvrir des objets du passé ou des os. Elle ne s'extasie que lorsqu'on lui montre les bijoux ou objets précieux qui ont été retrouvés.


Hercule Poirot, joué par
David Suchet.
N'allez pourtant pas croire qu'Amy Leatheran est une jeune femme ennuyeuse ne s'intéressant qu'aux bijoux. Elle est infirmière, l'histoire ce n'est pas son truc, mais elle a de bonnes connaissances en médecine et sait très bien comment fonctionnent les relations humaines et comment une personne peut réagir face à une situation donnée, par exemple lorsqu'elle garde un secret. Elle est infirmière, elle en a vu passer des patients. Elle fut une narratrice plaisante à suivre, elle est vive, intelligente (loin de tout comprendre de l'affaire comme Hercule Poirot, mais comme je l'ai dit, elle sait comment fonctionnent les relations humaines et elle est vive, observatrice, elle remarque certains détails), amusante avec ses commentaires personnels concernant tel ou tel personnage, y compris Poirot, et dans la façon dont elle détaille son récit. C'est un personnage vif, vivant, réaliste et qui n'a pas la langue dans sa poche, et j'ai bien aimé son duo avec Poirot qui a clairement l'air souvent amusé par cette jeune femme vive qui ne se laisse pas faire, alors que Amy est parfois déroutée par Poirot, qu'elle imaginait d'abord comme Sherlock Holmes, ainsi que ses manières si européennes et ses petites fautes quand il essaye de parler anglais.

Comme je me fais souvent (je devrais dire « tout le temps » !) avoir par Agatha Christie concernant l'identité du coupable, j'avais décidé cette fois-ci de soupçonner tout le monde (sauf Poirot et Amy, cela va de soit), y compris le pauvre mari endeuillé et effondré ! Après tout, dans une affaire de meurtre, c'est souvent le compagnon qu'on soupçonne en premier... j'ai tout de même été surprise par le dénouement de l'affaire, l'identité du coupable et son motif, surtout qu'au départ, Agatha Christie nous menait vers plusieurs pistes ! Une femme mariée victime d'angoisses, elle craint pour sa vie, elle a peur de finir assassinée. Les membres de l'expédition ne voient là que de simples angoisses et poussent même jusqu'à dire que la dame exagère et qu'elle est est même bonne comédienne, et qu'elle aime être au centre de l'attention, l'angoisse est bien réelle car Mme Louise Leidner a reçu, depuis quelques années, des lettres de menaces... de son premier mari, qu'elle croyait décédé, qui la menace de mort si jamais elle venait à se remarier. S'agit-il de son premier époux qu'elle croyait décédé ? Du frère cadet de celui-ci qui voulait à son frère une admiration profonde et qui aurait considéré que Louise a trahit son frère ? D'un membre de l'expédition qui veut lui jouer un sale tour, puisqu'entre Louise Leidner et les membres de la mission, il y a comme une tension qui règne...


Plan dressé par Amy Leatheran.

Tout au long du roman, nous suivons non seulement l'enquête mais Poirot tente aussi de comprendre la personnalité de Louise Leidner et pourquoi ce froid, cette tension entre elle et les autres membres alors que la mari, le professeur Leidner, semble parfaitement ignorant du froid entre ses collègues et sa femme. On découvre donc aussi chaque membre de l'expédition. Il m'a été difficile, au départ, de retenir qui est qui, surtout que j'essayais de donner – dans ma tête – un visage à chaque personne . Le tout est bien mené dans l'intrigue de façon très intéressante, et le passé des personnages est intéressant à découvrir. Un archéologue anglais, un missionnaire français, un moine cultivé, un photographe américain, Mme Mercado qui couve presque de façon maladive son mari... Chacun a un passé plus ou moins trouble, Hercule Poirot cherche à les discerner, il ne néglige personne jusqu'à ce qu'innocence soit prouvée, et puis, chaque détail peut être important !

Puis il y a ces faits inexpliqués et cette tension, ce froid qu'on peut sentir entre eux et Mme Leidner, et on sent que ça va finir par éclater... de quelle façon pour Mme Leidner et/ou les membres de l'expédition ? Il faut lire le roman pour le savoir. À ajouter aussi que j'ai bien aimé ce petit clin d’œil, à la fin du roman, quand Amy fait référence à une enquête bien connue de Poirot, lorsqu'elle raconte que sur le chemin du retour, il résolut une nouvelle enquête au bord de l'Orient-Express... bref, ce roman fut une petite surprise, je m'attendais à ne pas voir le coupable venir, mais au niveau de la construction de l'intrigue, l'intrigue en elle-même, et des personnages, sans compter le cadre, j'ai été agréablement surprise et charmée, je crois que ce roman fait maintenant partie des romans que je préfère de la reine du crime !


Extrait :

Je préfère vous le dire tout net : ne vous attendez pas à la moindre touche de couleur locale dans mon récit. En plus je ne connais rien à l'archéologie et ne m'en porte pas plus mal. Aller farfouiller dans des ruines et remuer les ossements de gens morts et enterrés depuis belle lurette, ça me dépasse. M. Carey passait son temps à me dire que je n'avais pas la fibre archéologique et je le crois sans peine.

7. L'homme devant la fenêtre.

La Grèce ancienne : La vie privée des hommes - Pierre Miquel.

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Quatrième de couverture :


Comment vivaient les habitants de ce pays montagneux et morcelé ? Quelles ont été leurs croyances ? En quoi leur civilisation a-t-elle marqué aussi fortement le monde occidental ? Plongez dans la vie de vos ancêtres grâce à de superbes reconstitutions historiques illustrées et découvrez tous les détails de leur quotidien.

Collection dirigée par Pierre Miquel, professeur émérite de la Sorbonne.


Emprunt médiathèque.



Mon avis :

Seconde contribution au challenge « Grèce Antique », cette fois-ci avec un petit livre documentaire. La quatrième de couverture annonce « À partir de huit ans», cependant je ne pense pas qu'il faille s'arrêter à l'âge et penser que c'est un livre éducatif pour enfants car je pense que n'importe qui, peu importe son âge, peut apprendre des choses intéressantes dans ce bouquin.

Quand on entend « Histoire », en général on a tendance à penser à une série d'événements et de dates, mais ce n'est pas queça. Les auteurs prennent comme cadre l'aspect social de la Grèce antique, et se rapproche plus du côté des hommes, des coutumes, des mœurs, et d’événements plus sociaux comme les différents métiers, la vie à la ville, le mariage, la religion, etc, au temps de la Grèce antique, ce que je trouve intéressant à exploiter. Plus que les événements historiques, j'aime apprendre comment vivaient hommes, femmes et enfants à cette période, les vêtements qu'ils portaient, comment s'éduquaient-ils, comment se déroulaient les pratiques matrimoniales ou religieuses, la vie à la ville, leurs divertissements, ce qu'ils cultivaient, et si l'on s'est inspiré de certaines choses au fil des siècles.


Image représentant la préparation d'un sacrifice pour
une cérémonie religieuse.


Et c'est très intéressant à feuilleter ! Dans de courts chapitres joliment illustrés, les auteurs abordent sept différents thèmes. Le premier chapitre est consacré à un exemple en particulier, celui d'Athènes. Ils nous exposent la vie à Athènes : Athènes telle qu'elle était au Ve siècle av JC. Avant d'être la belle et grande Athènes qui attira penseurs et artistes, Athènes était un espace réduit composé d'une population nombreuse qui s'entassait dans des maisons, qui n'avaient pas forcément toutes des fenêtres. La ville était mal alimentée en eau, les Athéniens se lavaient dans des bains publics. Les rues sont sales et tortueuses, les routes étroites, les détritus jetés dans les caniveaux et ramassés après par des esclaves mais mouches, rats et puces sont tout de même au rendez-vous.



Gravure d'un hoplite,
nom du soldat grec
Du côté des habitants, les plus riches donnent des banquets pour montrer leur prestige, leurs richesses, ils ornent leurs murs de mosaïques. La vie de la famille est placée sous l'autorité du père et suit des rites et des traditions, les enfants gardent leurs cheveux longs jusqu'à l'adolescence. Avant son mariage, la jeune fille abandonne aux dieux des objets de son enfance. Quand un enfant naît, la nourrice ou le père porte le nouveau-né autour du foyer afin de signifier qu'il est reconnu parmi les siens. Si c'est un garçon, on suspend une couronne d'olivier et une touffe de laine si c'est une fille. Les auteurs nous parlent aussi des Athéniens en tant que citoyens, et de la démocratie athénienne, soit un gouvernement du peuple par le peuple, une assemblée de citoyens nommée l'ecclésia, des magistrats composés d'archontes (pour les fonctions civiles) et les stratèges (qui commandent l'armée et la flotte). Dès son plus jeune âge, l'Athénien est initié à la vie civile et politique de la cité. Un citoyen qui ne prend pas part à cela est considéré comme inutile. 

Le second chapitre est consacré aux différents métiers : les marchands, qui font commerce à l'agora qui est le centre de la vie sociale, et y proposent leurs produits : la céramique, très prisée, les paysans proposent vin, huile, fromage, céréales, l'alimentation habituelle. La viande est rare et donc chère, mais le poisson est abondant et fort prisé des Athéniens, car les Grecs sont avant tout un peuple de la mer. Les artistes, très sollicités pour des temples, sanctuaires, monuments, des écoles d'art permettent de former peintres et sculpteurs mais l'éducation est pour tout citoyen d'Athènes. Son éducation commence à sept ans et s'achève à ses 18 ans : il doit apprendre à lire, écrire, compter, la musique et le chant, pratiquer plusieurs activités physiques. Ce sont généralement des esclaves ou des pédagogues qui font la classe mais des philosophes vont parfois de ville en ville partager leur savoir et enseigner. Le troisième chapitre nous parle de divinités et des différentes cérémonies religieuses comme les célèbres Panathénées en hommage à Athéna, déesse protectrice de la cité. Dionysos est aussi vénéré et on déroule en son honneur de grands concours de poésie, de tragédie, de comédie mais les autres dieux étaient également fêtés à Athènes, de sorte qu'il y avait des cérémonies toute l'année, les Athéniens cultivant aussi la passion du jeu et des loisirs : théâtre, équilibristes, jongleurs, musiciens, marionnettiste, chasse... les Athéniens ne manquaient pas de divertissement ! Les plus célèbres étant le théâtre, et les jeux du stade où tous les sales coups étaient permis !


(désolée pour la mauvaise qualité de l'image)
Les archers scythes tenaient des cordes, enduites de peinture rouge, près de l'Agora, lors de la réunion où les citoyens traitent des affaires de la cité. Le citoyen en retard devait enjamber cette corde et avoir des traces sur les vêtements, pour signaler les retardataires qui étaient alors obligés de payer une amende.



Le chapitre suivant parle, en quelques pages, des différentes ressources du Grec : ressources de la mer, ressources agricoles (souvent pauvre, la Grèce étant un pays essentiellement montagneux, il était difficile d'avoir des terrains agricoles), les ressources des mines, puis la monnaie. On passe ensuite au chapitre consacré à la guerre et cette fois-ci, les auteurs se penchent sur Sparte, réputée cité guerrière et très exigeante. Les jeunes Spartiates mobilisés subissent, de 18 à 20 ans, une formation intensive avant d'être incorporé dans l'armée où ils restent jusqu'à 30 ans. Les Athéniens subissent eux-aussi un entraînement poussés, même si la force d'Athènes est davantage sa flotte et le commerce. On en apprend aussi, dans ce chapitre, les différentes techniques militaires, l'équipement, les différents grades dans l'armée, le déroulement d'une bataille, le tout joliment illustré. Un dernier chapitre est consacré à l'Iliade et l'Odyssée d'Homère.

En résumé, un livre court mais intéressant, il ne faut pas s'arrêter à l'âge prescrit sur la quatrième de couverture car chacun, peu importe l'âge, peut y apprendre des choses intéressantes, surtout s'il s'intéresse à l'Antiquité grecque et, plus précisément, au côté plus "humain", davantage basé sur la société et la vie des individus de l'époque. Le tout joliment illustré et raconté de façon simple mais captivante.

Maléfique.

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Maléfique/Maleficent
Réalisé par Robert Stromberg
Durée : 97min/2h15min
Sorti en 2014.

Avec : Angelina Jolie (Maléfique), Elle Fanning (Aurore), Sam Riley (Diaval), Sharlto Copley (roi Stefan), Lesley Manville (Florette/Primprenelle), Imelda Staunton (Hortense/Flora), Juno Temple (Capucine/Pâquerette), Brenton Thwaites (Philippe), Ella Purnell (Maléfique jeune), Vivienne Jolie-Pitt (Aurore jeune), ...

Attention, cet article contient des spoilers. Certains sont craintifs et se sont cachés. D'autres, plus audacieux et incontrôlables, ont préféré rester à la vue de tous. Par précaution, ne lisez cet article que si vous avez vu le film ou que vous n'avez pas l'intention de le faire. Je n'ai pas envie de vous gâcher la surprise.


Synopsis :

Maléfique est une belle jeune femme au cœur pur qui mène une vie idyllique au sein d’une paisible forêt dans un royaume où règnent le bonheur et l’harmonie. Un jour, une armée d’envahisseurs menace les frontières du pays et Maléfique, n’écoutant que son courage, s’élève en féroce protectrice de cette terre. Dans cette lutte acharnée, une personne en qui elle avait foi va la trahir, déclenchant en elle une souffrance à nulle autre pareille qui va petit à petit transformer son cœur pur en un cœur de pierre. Bien décidée à se venger, elle s’engage dans une bataille épique avec le successeur du roi, jetant une terrible malédiction sur sa fille qui vient de naître, Aurore

Mon avis :

Comme beaucoup, j'ai vu les teasers bien avant la sortie du film. La Belle au Bois Dormant (1959) n'est pas un des dessins-animés Disney que je préfère le plus parmi les premiers grands classiques Disney, mais j'étais assez emballée par les teasers pour avoir envie de découvrir ce film. Cependant, je n'étais pas pressée de le voir et je ne m'attendais pas à être plus emballée que ça. Au final, ce fut une belle surprise et un petit coup de cœur et je vais vous expliquer pourquoi.

L'histoire est davantage axée sur la méchante, alias Maléfique. Cependant, au lieu d'être dépeinte comme la méchante et rien de plus, le film nous la présente comme un personnage plus complexe qu'il n'y paraît et elle est mise en avant d'une façon assez inattendue. C'est le genre "méchante parce que..." mais au final, elle dépasse ce stade, elle va au-delà de ce simple statut. Elle nous est plus crédible, touchante, avec un vécu, mystérieuse, un peu moins maléfique que je ne le croyais. En plus de cela, merveilleusement jouée par Angelina Jolie. Je n'accordais pas beaucoup d'attention à cette actrice, mais après avoir vu Alexandre Revisited (2011) et ce film, j'en viens à franchement l'apprécier comme actrice, je la trouve touchante, crédible, douée et charismatique. Elle montre bien l'esprit torturé de Maléfique et au départ, je ne voyais personne d'autre qu'Angelina Jolie pour jouer Maléfique.

Aurore (Elle Fanning)

Maléfique se présente comme une version revisitée de La Belle au Bois Dormant, avec un casting bien choisi, une histoire revisitée intéressante, de magnifiques effets spéciaux (je prends comme exemple les scènes où Maléfique vole, la scène de bataille au château du roi Stefan), des décors somptueux dignes des plus grands livres de fantasy. Plus de noirceur aurait été la bienvenue mais bon, c'est du Disney hein, je ne pouvais pas m'attendre à quelque chose de bien sombre [spoilers] la scène où Stefan vole les ailes de Maléfique est assez sombre [/spoiler]. Un peu surprise que le film ne commence pas là où débute La Belle au Bois Dormant mais lors de l'enfance/la jeunesse de Maléfique mais au final, c'était plaisant de découvrir Maléfique avant Maléfique et la Lande où vivent créatures magiques, en parfaite harmonie avec la nature, loin des humains.


Affiche - Roi Stefan.
La musique du film est enchanteresse, je suis d'ailleurs tombée amoureuse de Maleficent Captured, The Spindle's Power, True Love Kiss et Maleficent Main Theme que j'écoute en boucle. J'évoquerai aussi la beauté du scénario, de magnifiques décors et effets spéciaux. Un vrai régal pour les yeux et l'esprit. Je suis ressortie conquise. Je ne m'attendais pas à ça au départ, les teasers révélaient si peu au final... Esthétiquement, c'est très beau, c'est à couper le souffle, majestueux, les décors de la Lande sont d'une beauté bluffante, de jour comme de nuit, peuplée de créatures mignonnes, de fées, lucioles, de gnomes farceurs. On s'en prend plein la vue ! L'histoire est intéressante et touchante, innovatrice pour le personnage de Maléfique, ce n'est pas manichéen et ça dépasse les clichés des contes de fées. J'ai aimé voir l'évolution de Maléfique et que même si l'histoire se finit bien, elle ne redevient pas totalement qui elle était au départ car elle a changé. Au départ, elle était une fée plein de vie, elle est devenue ensuite une créature vengeresse... et blessée.

La force de ce film, ce sont les personnages et les relations entre eux. J'ai beaucoup aimé le personnage de Diaval, le corbeau de Maléfique que celle-ci se plaît à transformer en humain ou en autres créatures. Le personnage d'Aurore m'a plu également, bien qu'elle m'ait semblé légèrement en dessous (j'aurais aimé... plus de profondeur chez ce personnage, en savoir plus sur elle, la connaître pour elle et pas seulement la connaître que grâce à sa relation avec Maléfique), touchante, joyeuse, attachante. J'ai aimé voir ce personnage plein de vie intervenir dans la vie de Maléfique et dans l'évolution de son personnage, au même titre que Diaval. D'une façon ou d'une autre, Diaval et Aurore occupent, à leur façon, une place spéciale dans l'évolution de Maléfique. J'ai beaucoup aimé le trio qu'ils formaient, comme une espèce de famille étrange mais touchante à sa façon. Puis, voir Diaval en corbeau s'occuper d'Aurore, quand ses gardiennes de fées étaient trop occupées à se disputer entre elles, quand elle était bébé est un spectacle à la fois amusant et touchant.

Aurore (Elle Fanning) dans la Lande.

À l'instar de Frozen/La Reine des Neiges, on ne tombe pas dans certains clichés et la morale est tout d'autre. Si Philippe est présent dans l'histoire et qu'on peut sentir un amour naissant entre lui et Aurore, ce n'est pas encore une histoire d'amour ni l'amour au premier regard, et [spoilers] Philippe hésitait franchement à embrasser Aurore car, même s'il avoue aux fées que oui, Aurore est jolie et qu'il aimerait bien l'embrasser, que ce ne serait pas honnête de le faire alors qu'elle est inconsciente et il s'interroge sur le sortilège dont elle est victime, (c'est un peu comme Kristoff dans Frozen qui demande à Anna la permission de l'embrasser)[/spoilers] On retrouve aussi la « morale » qui dit que le premier amour n'est pas toujours le bon, et aussi qu'un baiser d'amour sincère ne vient pas forcément du Prince charmant (toujours comme dans Frozen, l'acte d'amour devant sauver Anna n'était pas forcément un baiser d'un prince charmant), et la romance n'est pas vraiment présente. Il y a de l'amour, de l'affection, mais il s'agit d'un autre type d'amour : amitié, famille. Et j'ai beaucoup aimé cet aspect du film.

Quelques moments comiques avec les fées (quelle idée de changer leurs noms, j'étais habituée à Flora, Pâquerette et Pimprenelle, maintenant j'ai du mal à retenir les nouveaux), pas toujours débrouillarde, souvent puériles, mais adorables et amusantes, mais pas que, j'ai beaucoup aimé la scène de bataille de boue et le rire de Diaval, semblable à un corbeau. J'ai eu un coup de cœur pour ce film, mon dernier remonte à La Reine des Neiges, Disney est en forme depuis quelques temps, j'espère que ça va continuer ! D'ailleurs, j'espère bientôt voir Dans l'ombre de Mary qui raconte les déboires de Walt Disney face à l'auteur des livres Mary Poppins, lorsqu'il a voulut adapter son héroïne au cinéma...

Top Ten Tuesday : Les 10 sagas préférées.

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Le Top Ten Tuesday est un rendez-vous hebdomadaire dans lequel on liste notre top 10 selon le thème littéraire défini. Ce rendez-vous a  initialement été créé par The Broke and the Bookish et repris en français sur ce blog. Toujours peu inspirée par les derniers thèmes, j'ai pioché parmi les anciens auxquels je n'avais pas encore répondu et voici le thème que j'ai choisi :


Le thème du 25 septembre 2012 était...
Les 10 sagas (dyptiques, trilogies, séries plus longues,...) préférées

1.Harry Potter(JK Rowling)
Le classique, le classique des classiques, que dis-je, le classicisme des classique (ça ne veut rien dire, je sais, enfin jme comprends...), la première réponse à me venir en tête, ma Bible par excellence ! Je n'ai d'ailleurs jamais décroché. Depuis mes 14 ans que j'en suis accro et Harry Potter tient toujours une place particulière dans mon cœur. Les mots ne suffisent plus pour dire à quel point cette saga m'a inspiré, m'a fait (et me fait encore) rêver par ses mots, son univers riche et captivant, ses personnages tous les plus intéressants et attachants les uns que les autres (quoique... Ombrage... hem, hem), et l'histoire. Mrs Rowling, des générations de fans ne peuvent assez vous remercier pour cette saga (c'est pourquoi je dis qu'il faut la proclamer reine de l'univers, qui est avec moi ?? *silence de mort* bon, pas tous à la fois, hein...)

2.La Chronique des Vampires(Anne Rice)
Seconde saga pour laquelle j'ai eu un coup de cœur, d'abord avec Entretien avec un vampire (le film a quelques infidélités par rapport au livre, notamment Armand qui passe de jeune éphèbe roux du nord de l'Europe à bel étalon plus âgé, grand, brun et espagnol, mais le film vaut le coup d’œil !), puis le reste à suivi... je n'ai pas encore tout vu, mais je n'ai jamais été déçue de cette saga. Certains tomes sont moins bons que d'autres, mais cette saga reste inoubliable pour moi. Les tomes peuvent se lire indépendamment des autres mais à mon avis, mieux vaut les lire dans l'ordre... ou du moins, lire les trois premiers dans le bon ordre. Ce que j'aime aussi, c'est qu'on apprend à connaître chacun des vampires (bien que ça reste un peu trop axé sur Lestat, déjà bien imbu de sa personne (mais c'est pas grave, parce qu'on l'aime !), quand je lui préfère Armand ou le sage et calme Louis ou que tous les vampires n'ont pas encore livré leur histoire), mais les personnages sont tous intéressants, torturés, attachants, humains, et l'écriture d'Anne Rice est à savourer !

3.Percy Jackson (Rick Riordan)
Troisième coup de cœur en saga, j'avais du mal à attendre de me procurer la suite, et pourtant je ne me presse pas pour lire la nouvelle saga qui reprend ses aventures (Les Héros de l'Olympe), toujours est-il que j'ai passé un formidable moment avec Percy Jackson, un héros franchement attachant, pas intello mais pas bête pour autant, et brave, loyal et drôle. Plus que tout, j'ai aimé l'univers présenté par l'auteur, ce mélange mythologie-littérature jeunesse, avec les divinités et créatures grecques dans notre monde moderne. L'humour de l'auteur est aussi à savourer (il suffit de voir ses tweets), bien que je trouve quelques défauts à Percy Jackson, j'ai été marqué par cette saga et j'ai eu pour elle un véritable coup de cœur !

4.Les Chansons du Séraphin (Anne Rice)
Nouvelle saga signée Anne Rice, dont le troisième tome se fait attendre depuis 2011, pourtant cette saga ne fait pas l'unanimité, du moins en France. Sans doute par le côté religieux du livre, dans le sens où un personnage redécouvre la foi et que amour et fidélité à Dieu, c'est assez présent dans cette saga. Je lui trouve aussi des défauts, j'aurais aimé voir certaines choses plus développées mais j'aime sincèrement cette saga. Je suis déjà attirée par des histoires avec des anges (mais attention, pas le genre d'ange qui ne peut pas, ne sait pas ou n'a pas le droit d'aimer, et qui tombe amoureux d'une jeune midinette) et que le concept de retour dans le temps dans la fiction m'intéresse. De plus, je me suis attachée aux personnages, surtout le héros, et j'aime le voir évoluer.

5.Les Chroniques de Kane (Rick Riordan)
Autre saga de Rick Riordan, qui s'est cette fois-ci attaqué à la mythologie égyptienne. Un mélange monde moderne-mythologie égyptienne très alléchant avec des références à l'histoire de l'Egypte antique, des personnages attachants et hilarants, de l'humour, de l'action (parfois même un peu trop). Rick Riordan a une écriture très vivante, très dynamique, fluide et agréable. C'est toujours un plaisir de le lire.

6.Black Butler (Yana Toboso)
Oui, c'est un manga mais comme dit Loki "I do what I want!". Donc, Black Butler, mon manga préféré depuis trois ans environ. C'est un manga qui m'a rapidement séduite, je le trouve intéressant, sombre, parfois ça va dans l'étrange et le tordu, on a du surnaturel, des moments sombres et dramatiques tout comme il y a des moments drôles. L'intrigue, et les enquêtes, sont intéressantes même si l'intrigue met du temps à se développer, nous avons une panoplie de personnages intéressants et le graphisme est très réussi. Bravo Toboso-sensei !

7.Devils & Realist (Utako Yukihiro et Madoka Takadono)
Placé juste derrière Black Butler dans la liste de mes mangas préférés, pourtant rien ne le prédisait au départ car l'histoire paraît typique et prévisible, je ne m'attendais d'ailleurs pas à grand chose au départ, mais je me suis retrouvée attachée à l'histoire qui a fini par m'intéresser au fur et à mesure que j’avançais. Les personnages y sont aussi pour beaucoup car ils se révèlent intéressants et attachants pour la plupart. Malgré quelques éléments classiques, l'histoire est prometteuse et intéressante ! De par son humour décalé, ses personnages et leur évolution, par l'intrigue en elle-même... je trouve dommage que peu de personnes connaissent car je trouve que ce manga vaut la peine d'être lu !

8. L'assistant du vampire (Darren Shan)
J'ai accroché à cette saga vers 2010, je n'ai malheureusement pas eu l'occasion de la terminer car la traduction française n'est pas allée au delà du tome quatre (pour une saga qui comprend douze tomes, autant dire ce n'est pas beaucoup), il faut lire les mangas pour savoir ce qu'il se passe, ou lire les tomes en anglais. C'est dommage car cette saga mérite un peu plus d'attention chez nos compatriotes. Le style est plutôt simpliste, et les descriptions ne brillent pas dans le récit, l'intrigue est simple et que ça manque de complexité, mais l'écriture est fluide, ça se lit vite et bien, l'humour est présent, les personnages sont attachants, et intéressants pour certains (comme Mr Crepsley), et on sent lorsqu'on avance bien dans la série que les 'choses sérieuses' vont vraiment commencer à se mettre en place, que l'univers va s'assombrir peu à peu... 

9.L'épouvanteur (Joseph Delaney)
Autre série que j'aime beaucoup bien que je n'ai pas eu l'occasion de tout lire, cependant cette série jeunesse est très intéressante, un mélange jeunesse et épouvante, mélange plutôt risqué mais l'auteur s'en sort plutôt bien, c'est presque gothique, avec des sorcières, gobelins, spectres... et diverses créatures plus ou moins malfaisantes, avec un garçon qui peut voir des choses que les autres ne peuvent pas et qui suit un apprentissage d'épouvanteur, celui chargé de chasser ces créatures nuisibles. C'est écrit dans un style vivant, avec un suspens subtilement maintenu. L'auteur a l'art et la manière de savoir jouer avec nos peurs, parfois j'attrape des frissons. C'est fluide, captivant, avec des tomes pas trop épais et difficiles à lâcher !

Et c'est tout, il se peut que j'en rajoute d'autres mais j'en doute. J'ai répondu à ce top en fonction de mes sagas préférées, celles pour qui j'ai eu un véritable coup de cœur, celles sur lesquelles je me jette dessus dès que le prochain tome sort, et cela n'inclut donc pas les sagas que j'ai bien aimé et dont j’achète les tomes quelques fois, quand j'y pense, comme Mercy Thompson, Anita Blake ou encore Le Seigneur des Anneaux. Voilà, à une prochaine !

Dans l'ombre de Mary : La promesse de Walt Disney.

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Saving Mr. Banks/Dans l'ombre de Mary : La promesse de Walt Disney.


Réalisé par John Lee Hancock.
Durée : 125min/2h05min
Sorti en 2013 (USA) / 2014 (FR)


Avec : Tom Hanks (Walt Disney), Emma Thompson (Pamela Travers), Colin Farrell (Travers Goff), Paul Giamatti (Ralph), Jason Schwartzman (Richard M. Sherman), B.J. Novak (Robert B. Sherman), Bradley Whitford (Don DaGradi), Melanie Paxson (Dolly), Rachel Griffiths (tante Ellie), Annie Buckley (Pamela enfant), Victoria Summer (Julie Andrews)



Synopsis :

Inspiré de faits réels, le film raconte l’histoire extraordinaire et méconnue de la création du film Mary Poppins. C’est aussi l’histoire de la relation houleuse qu’entretinrent le légendaire Walt Disney et l’auteure P.L. Travers, une relation si tendue que le film faillit bien ne jamais voir le jour… 

Mon avis :

À moins d'avoir vécu dans une grotte ces dernières décennies, on connaît tous Mary Poppins, cette dame un peu loufoque et étrange, possédant des pouvoirs et une cane qui parle, venue au secours d'une famille britannique dans la détresse. Ce qu'on sait peut-être moins, c'est que Mary Poppins– avant d'être un film sorti tout droit de la tête de Walt Disney – est à l'origine l'héroïne d'une série de romans écrits par Pamela Travers. Très protectrice et exigeante envers ses personnages, Pamela Travers a longtemps résisté avant de céder sa création aux studios Walt Disney et a mené un long combat pour que le film réponde à ses exigences et reste fidèle à l'esprit de son univers. Tout cela a mené à de nombreux hauts et bas entre l'auteur de Mary Poppins et Walt Disney. Mary Poppins a bien manqué de ne jamais voir le jour sur grand écran ! Et justement, Dans l'ombre de Mary/La promesse de Walt Disney (Saving Mr. Banks en version originale) retrace l'histoire de la production du film et la relation tantôt houleuse, tantôt touchante entre le papa de Mickey et la maman de Mary Poppins...

Ce film revient donc sur la genèse du film Mary Poppins, sur les difficultés de Walt Disney a acquérir les droits d'auteur pour l'adaptation de Mary Poppins, comment il a réussi à convaincre l'auteur de lui laisser la chance d'adapter ses romans en film... ce n'était pas une mince affaire, il lui a fallu 20 ans pour réaliser ce projet ! Mais ce film ne s'arrête pas là, il relate aussi l'histoire de Pamela Travers, comment sa vie, son enfance, sa famille, ont pu influencer l'écriture de ses romans et la femme qu'elle est devenue. Nous suivons donc deux histoires en parallèle, sans que cela gêne le spectateur ou le déconcerte : l'histoire de l'adaptation du film mais aussi l'histoire de son auteur. L'histoire derrière Mary Poppins.

Pamela, enfant (incarnée par Annie Buckley)
et son père, Travers Goff (Colin Farrell)

Pamela Travers est ici incarnée par Emma Thompson (actrice que l'on retrouvera dans de nombreux films connus tels qu'Harry Potter, Nanny McPhee, Good Morning England, Raison et sentiments... elle a même prêté sa voix à la reine Elinor dans le film Rebelle de Disney dans sa version originale), une actrice que j'apprécie de plus en plus. Une actrice, dont le talent n'est plus à contester, qui a incarné brillamment l'auteur de Mary Poppins qui n'hésite pas à dire ce qu'elle pense, se veut très exigeante avec son œuvre et ira faire la morale à tous ceux des studios Disney essayant de prendre des libertés ou de lui ramener peluches ou nourriture à l'effigie de Mickey Mouse, ce qui donne parfois lieu à des scènes cocasses. J'ai aussi aimé son talent, de montrer au spectateur ce que Mrs Travers pouvait ressentir, juste avec des expressions, sans avoir besoin de mots. J'avoue avoir parfois versé ma petite larme, non parce que c'était immensément triste, mais par nostalgie car ce film a fait vibré en moi toute ma fibre Disney et peut-être un peu aussi l'enfant en moi...


Pamela L. Travers,
dans ses jeunes années...
Car pour beaucoup, Disney c'est l'enfance, Disney et ses films ont bercé l'enfance de beaucoup et on s'aperçoit qu'en grandissant, on n'a pas perdu cet attachement à Disney. À tous les âges, Disney nous fait vibrer, rêver. Bien-sûr, ce film est une production Walt Disney donc ce n'est pas très étonnant que ce film cherche à retranscrire tout le côté magique de Disney et que, malgré les nombreux désaccords entre Travers et Disney, que ni l'un ni l'autre ne soient dépeints de façon négative et que ce film soit un film à la gloire de Disney. Mais qu'importe ! Tom Hanks incarne un formidable Walt Disney, très attachant, bon vivant, un homme qui a gardé son âme d'enfant et souhaite faire rêver par ses films et ce film, une sorte d'ode à Disney, est une petite perle à savourer, et qui nous fait nous rappeler tous ces films Disney qui nous ont fait rêver et continue encore de nous accompagner... Je crois que l'une de mes scènes préférées est quand les scénaristes (poor suffering souls), la secrétaire, et le chauffeur de Pamela Travers, testent devant elle la chanson Beau cerf-volant et se mettent tous à chanter et danser à un point où Pamela, rigide, exigeante Pamela, se prend au jeu et est contaminée par leur enthousiasme et à subir, à son tour, la magie de Disney petit à petit, au cour du film et les spectateurs – déjà conquis par Disney – à revivre cette magie.



- d'ailleurs, voici la scène en question, en version française. -


Parmi les souvenirs de Pamela, il y a la relation très touchante qu'elle entretenait avec son père (incarné par Colin Farrell, mon dieu comment ai-je pu ne pas le reconnaître... et pourtant, pendant toute la durée du film, je me disais « Cette tête me dit quelque chose... mais QUOI ?? »), et on se rend compte – au fil du film – qu'il y a un parallèle entre son père, Travers Goff, et le père dans Mary Poppins, Mr. Banks. Ce film, c'est aussi l'histoire d'amour d'une fille et son père auquel elle était très attachée et dévouée, et son désir d'avoir quelqu'un qui puisse sauver son père, sa famille, un peu comme Mary Poppins. Je dois reconnaître avoir été pas mal émue pendant le film, car il y a des scènes vibrantes, des scènes magiques saupoudrée des chansons de Mary Poppins, et il est bien difficile de rester insensible face à la relation touchante entre Pamela et son père, ou encore celle qu'elle entretenait avec Walt Disney qui essayait, tant bien que mal, à la faire succomber à la magie de Disney.

Les références à Mary Poppins sont nombreuses mais je pense que, sans avoir vu le film, le film reste compréhensible, tant qu'on connaît les grands thèmes (les chansons, le personnage de Mary Poppins...), d'ailleurs la soundtrack du film est à la fois composée des chansons de Mary Poppins mais a aussi ses propres musiques. Concernant le décors, rien à redire. Les années 50-60 sont bien retranscrites au niveau des paysages, habits, le studio Disney, le tout jeune parc Disneyland. Le film est vraiment soigné et travaillé.

Pour résumer : une très belle découverte, un beau film plein de magie, si propre à Disney, qui fait retomber en enfance et nous fait redécouvrir la magie de Disney. Au niveau du casting, rien à redire, des acteurs très bien choisis. Un film intéressant et touchant qui nous fait découvrir l'envers du décors d'un classique des studios Disney ainsi que l'histoire personnelle de son auteur, Pamela Travers.
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